Archive du mois : juillet 2010

Anna GAVALDA : La consolante

Après la première manche, la seconde, puis la troisième, après la revanche et la belle, quand le vainqueur est connu et que c’est sans appel, alors, quand on on aime jouer, on se fait une dernière partie, juste pour le fun, sans enjeu, pour le plaisir de prolonger l’instant : c’est la consolante. Voici donc une chose que j’ai apprise dans ce livre. Et tant d’autres… J’ai déjà eu l’occasion de l’avouer : j’assume mon coté midinette. C’est certainement la raison qui fait que je suis super fan de cette auteur (malheureusement assez peu prolixe). J’ai déjà eu l’occasion de vous parler des deux romans que j’ai lus d’elle (« Je l’aimais » et « Ensemble, c’est tout« ), et de son recueil de nouvelles (« Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part« ). Je fais tomber le suspense tout de suite : « La consolante » reste dans cette lignée de succès, et tient toute ses promesses. Il y a une constante dans les romans de cette écrivaine : le début...

Albert Jacquard : Petite philosophie à l’usage des non philosophes

Ça fait quelques temps que j’ai terminé ce bouquin qu’on m’a offert, et, étant pas mal occupé à l’époque, j’ai fini par oublier de vous en parler. Avant tout, de quoi s’agit-il ? D’un bouquin de philo, comme le titre le laisserait entendre ? Pas vraiment. Pas plus qu’un essai, qu’un roman, ou tout autre livre de structure classique. En réalité, Albert Jacquard est un scientifique spécialisé dans la génétique, qui a beaucoup oeuvré pour la vulgarisation des sciences (et de sa discipline en particulier), et qui a pas mal cogité sur l’éthique des avancées scientifiques. Aussi, il a été invité par la prof de philo Huguette Planès, afin de dialoguer avec des lycéens de terminale. Ce livre résulte de ce dialogue, et se présente comme un ABCdaire. Un mot par lettre de l’alphabet, un chapitre pour traiter ce mot (A comme Autrui, B comme Biologie, C comme Conscience…). Ainsi, on voyage avec chaque mot dans les réflexions d’Albert Jacquard. Ce genre...

Vers une désertification/privatisation de l’offre hospitalière

Vous l’aurez remarqué, bien que travaillant dans une structure hospitalière publique, je n’ai jamais posté d’article sur le monde de la santé. Logique : étant fonctionnaire, j’ai un devoir de réserve qui, à défaut d’être législatif ou même réglementaire, m’invite à ne pas mordre la main qui me nourrit. Pour autant, j’ai du mal à ne pas vous parler de ma lecture d’un article du monde, ou des dernières annonces du gouvernement. En fait, les hôpitaux ont subit depuis 15 ans une succession de mutations, dont la plupart sont méconnues du grand public, et qui, mécaniquement, sont en train de modifier en profondeur l’offre de soin en France. À ce stade, un petit décryptage s’impose. L’histoire. Il y a 15 ans, il était de coutume de dire que si la santé n’avait pas de prix, elle avait un coût. Le problème est que personne n’était capable de mesurer ce coût. Abyssale certes, mais d’où provenait l’hémorragie ? Impossible à dire. Les...

Opération « vache à lait » : je passe la main

Dans les pays où les gens ne savent pas ce qu’ils vont bien pouvoir manger, mon petit coup de sang de ce soir passerait pour un problème de riche inintéressant, je vous l’accorde. Qui plus est, vous raconter comme ça un brin de ma vie peut sembler carrément prétentieux. Mais selon la théorie de Maslow, ayant la santé et suffisamment à manger, un job et une paye qui tombe tous les mois, et des amis et amours parce que je le vaut bien (ou pas d’ailleurs, je les ai peut-être achetés 😉 ), il est normal que je focalise mon insatisfaction sur de bêtes problèmes matérialistes de forfaits téléphoniques. Vous voilà prévenus, si ça ne vous intéresse pas, vous avez le droit de zaper. Bref, je vous plante le décors. Il y a un an, ma conjointe a eu un téléphone (le Magic G2 sous Androïd, trop bien !) pris chez SFR avec le forfait qui va bien (internet illimité, SMS/MMS...

Millenium 2 : le film

Voilà un film pour lequel j’ai hésité avant d’aller le voir. Oh rappelez-vous, ayant adoré le premier opus, je n’avais pas peur de tomber sur un navet. Seulement, on m’a offert la trilogie en livre, et en général, je préfère lire le livre avant de voir le film. Mais en réfléchissant bien, comme j’ai déjà vu le premier film avant d’avoir lu le premier tome… j’ai donc continué sur ma lancée. Et là, même magie. Si je devais faire une critique, je dirais que tout au plus, le scénario est moins complexe que celui du premier volet, plus facile à deviner. Et il y a une ou deux coïncidences un peu grosses. Mais pour le reste… Une idée toujours aussi originale. Et des acteurs ! Ouaou, ils confirment ce que j’ai pensé d’eux l’année dernière. Que ce soit notamment Michael Nyqvist (qui joue Mikael Blomkvist le journaliste), et surtout Noomi Rapace (qui entre à merveille dans la peau de l’insaisissable...