Après avoir lu un pavé, voici un tout petit livre de 90 pages, qui se lit en une soirée, deux tout au plus. Je ne connaissais d’Amélie Nothomb que ses premiers livres, plutôt autobiographiques. Mais là, c’est un vrai roman dont il s’agit. Enfin, plutôt un ovni, tant l’histoire est si peu banale, voire kafkaïenne.
Le narrateur, suite à un chagrin d’amour, a cherché à ne plus éprouver aucun sentiment. Films, musiques, … plus rien ne le touchait, plus rien ne lui faisait éprouver quoi que ce soit. Il en était ravi. Enfin, les premiers mois… Seulement, quand il a voulu remettre en marche ses émotions : ça n’a pas fonctionné. Jusqu’à ce qu’il découvre une musique de Radiohead (Pulk/pull Revolving Doors de l’album Amnesiac). Ça ne ressemblait à rien de ce qu’il avait déjà écouté, et à cause de ça, il a éprouvé à nouveau du plaisir. Et ça marchait pour tous ses sens : odeurs, vision, goût… tout ce qui lui était inconnu lui plaisait.
Les évènements de la vie lui font perdre son boulot (coursier), et lui font rencontrer Youri, qui l’embauchera pour un nouveau job : tueur à gage. Tant qu’à changer de métier, il changera aussi de nom, et se fera appeler Urbain. Et tuer lui est jouissif (y compris au sens sexuel du terme), à ce bon Urbain. Il n’éprouve rien pour ses victimes… jusqu’à ce qu’il tue une jeune fille, juste après que celle-ci ait tué son propre père (il faut dire qu’il poussait un peu le paternel, il lui avait piqué son journal intime). Et voilà qu’Urbain, en lisant ce journal intime, tombe amoureux de cette fille qu’il appellera Hirondelle…
Ayant perdu la confiance de son employeur, il changera de nom pour s’appeler Innocent, et cherchera à changer de vie… mais est-ce si simple de ne pas se faire rattraper par son passé ?
A ce stade, vous l’aurez compris, scénario totalement improbable. Ne lisez pas ce livre si vous cherchez l’histoire du siècle. Le style est assez simple, mais juste. En fait, le principal intérêt de ce roman réside certainement dans quelques remarques, bien profondes, qui peuvent surgir de cette histoire invraisemblable. Des réflexions de bon sens sur la nature humaine, sur la vie. Bref, à lire dans un aller-retour en TGV. Vous n’en sortirez pas plus intelligent si plus instruit, mais c’est probablement mieux que de longues parties de dame de pique sur votre portable…
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Fond
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Radiohead – Pulk/Pull revolving doors : La chanson dont il est question dans le roman… je confirme, ça ne ressemble vraiment à rien 😉 |
enfin, moi , perso, j’y trouve quelque chose dans cette musique !
Elle a été sans doute conçue avec un appareil électro-accoustique du genre que Pierre HENRY avait. Cà ressemble a de l’expérimenatle des années 80. Je suis assez vieille (merde) pour m’en souvenir :)…
Elle me cause !
Meuuu non t’es pas vieille 😉 C’est vrai que tu as été fan de musique industrielle… Ceci dit, moi aussi j’écoute des musiques un peu chtarbes (promis, un jour, je vous mettrai Amarok comme zic de fond), mais pour autant, celle-ci ne me cause pas. J’ai du m’y mettre trop sur le tard, il me faut certainement encore exercer mon oreille…
oui
Le coup des emotions refoulé ca me fait penser au cycle des non A de A. E. VAN VOGT.(http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_du_%C4%80) C’est un cycle classique en SF. Livres à lire absolument. L’auteur se base sur la sémantique générale (http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9mantique_g%C3%A9n%C3%A9rale) –> concept à connaitre avant de lire le cycle.
Je viens de suivre tes liens… ça me donne bien envie de la lire, cette série A– (je ne suis pas arrivé à mettre la barre en haut 😉 ).
je t’avais déjà « parlé » de la sémentique général au cour d’un de nos mels je crois
Cà a du mal à percer en France !
On devrait travailler sur le chiffre 3 qui est la résolution du binaire !lol