La planète interdite

La semaine dernière, j’ai profité d’un moment de calme relatif pour me regarder un vieux film de SF qui a marqué mon enfance (c’était ma petite séance madeleine de Proust). "La planète interdite" (c’est ce dont il s’agit) est un film de Fred McWilcox, réalisé en 1957 en cinecolor. Voici le pitch en quelques mots :

<< Au XXIIe siècle, le commandant Jean-Pierre Adams est à la tête d’un vaisseau spatial, le C57D, qui a pour mission de se rendre sur la planète Altaïr 4 afin d’enquêter sur la disparition, 20 ans plus tôt, du navire spatial d’exploration le "Bellérophon".

Dès son altaïrissage, le commandant et son équipage sont accueillis par un robot très évolué ayant le nom de Robby, qui les mène vers le dernier survivant du Bellérophon : le Dr Edward Morbius (philologue de son état). A noter que s’il est le dernier survivant de l’équipage, le Dr Morbius a eu le temps d’avoir une fille (qu’il appela Altaïra) avec une biologiste du Bellérophon, avant que cette dernière ne décède.

Car, un par un, tous les membres du Bellérophon mourront de façon intrigante, comme happés par un être immatériel que personne ne verra. Et étrangement, Edward Morbius, tout comme sa fille, ne sera jamais inquiété par cette chose.

Sur Altaïr 4, le Dr Morbius a eu tout loisir d’étudier l’ancienne civilisation – aujourd’hui disparue – qui avait peuplé cette planète : les Krells. Il s’est approprié une partie de leur technologie, comme les générateurs capables de produire une énergie immense, et comme cette machine qui sert à mesurer (et dans son cas, à développer) le QI.

Je vous passe les détails sur l’idylle qui va naître entre le commandant Adams et Altaïra, sur le sketch ayant comme origine le fait que Robby synthétisera du Whisky pour un mousse du C57D, et sur le fait que le Dr Morbius refuse d’embarquer (et de laisser embarquer sa fille) sur le C57D pour rejoindre la Terre, prétextant qu’il se trouve très bien sur Altaïr 4 à faire de l’archéologie sur la civilisation krellesque. Il veut d’ailleurs devenir le seul garant de la bonne utilisation de la technologie de ces derniers. Seulement, à leur tour, les passagers du C57D se font attaquer par l’être immatériel, comme l’ont été ceux du Bellérophon 20 ans plus tôt.

Le commandant Adams comprendra qu’en développant son QI avec la machine d’enseignement des Krells, le Dr Morbius développera aussi son "id" (mot anglais qui peut être traduit par le "ça" au sens freudien). Et c’est cet id inconscient, nourri de toute l’énergie des générateurs des Krells, qui matérialisera la bête invisible qui à tué et tente de tuer encore. C’est d’ailleurs certainement l’id des Krells qui a du détruire cette civilisation, sans que ceux-ci aient compris ce qui leur arrivait.

Le Dr Morbius mourra dans un accident dont sa créature inconsciente est à l’origine. Juste avant de passer à trépas, il déclenchera un mécanisme d’auto-destruction de la planète, afin que la technologie des Krells ne soit pas comprise et transposée ailleurs, pour ne pas qu’un même accident ne se reproduise. Le compte à rebours laissera juste le temps à l’équipage d’embarquer avec Altaïra et Robby, afin de s’éloigner suffisamment de l’explosion pour ne pas en être victime. >>

Ce film est inspiré d’une pièce de William Shakespeare, "la tempête". Il reprend moult thèmes qui m’ont longtemps fait réfléchir (et ça n’est pas fini), comme celui du mythe de la licorne, celui de l’Atlantide, des focus sur la subordination, les sciences, et sur l’idée du double inconscient maléfique (non non, je tiens à rassurer tout le monde, je ne suis pas schizo 😉 ).

Fond
musical :

 

 

Mark SnowBO X-Files


Commentaire

La planète interdite — 4 commentaires

  1. Je ne connaissais pas le film, mais j’avais lu le livre, qui m’avait donné envie de lire plus de SF.
    Sinon ‘id’, c’est du latin, qui veut effectivement dire ‘ça’.
    Tu l’as trouvé où, le film ?

    • Où je l’ai récupéré ? Mais c’est inavouable ici 😉
      La première version que j’ai eue était toute buguée. Son en décalage avec l’image. A la fin du film, il y avait 1/4 d’heure d’écart entre le mouvement des lèvres et les paroles.
      Aussi ais-je passé toute une soirée à jouer avec virtualdub et audacity, et là, c’est nickel chrome !
      Aller, t’inquiète, je te graverai une galette… 😉

  2. A noter que le commandant Adams n’est autre que Leslie Nielsen qui s’est illustré dans Y a-t-il un pilote dans l’avion et autres films dégentés de la série 🙂


    Posté anonymement par aw

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