Après avoir été voir les alter nous parler du bio, après être allé voir Chomsky l’anarchiste libertaire, me voici parti ce soir pour une nouvelle séance au Caméo avec feu notre ami le Pr Choron. Avec ça, si les RG ne me classent pas avec les anar-gauchos 😉
Une salle bien remplie pour l’occasion, même si je dois avouer qu’elle l’était un peu moins que les dernières fois (mais le choix d’un mardi soir plutôt que d’un vendredi n’est peut être pas étranger à cette moindre fréquentation).
Et en arrivant, première bonne surprise : des instruments de musique sur la scène. Aurions-nous le droit à une première partie musicale ? Et bien je confirme. Nous avons eu le droit à 3 ou 4 chansons interprétées par le groupe « Tes Baisers ont le Goût de la Mort« . Et là, surprise : les 4 chansons que nous avons entendues étaient écrites par le Pr lui-même… et mises en musique par le groupe qu’il a accompagné. Car, chose que je ne savais pas, c’est que le co-créateur d’Hara Kiri et de Charlie Hebdo a écrit quelques beaux textes mis en chansons à la fin de sa vie (textes un peu schato, drôles, et assez subtils… tout à l’image de leur créateur).
Puis vint le film (dont la sortie officielle — dans seulement 40 salles — est prévue pour le 7 janvier 2009). Que dire… Forcément, il a été tourné par des gens qui l’aimaient bien (je parlerais même de fibre affective).
Il s’agit d’un film biographique, mêlant images d’archives, interviews, images prises par le Pr Choron lui-même, images filmées en sa présence spécifiquement pour ce film, extraits des vidéos des cassettes VHS « Charlie Hebdo VDO« … Je vais tout de suite faire un petit reproche à ce long métrage. Je me demande à qui il s’adresse. Franchement, ceux qui ne connaissaient pas du tout le Pr Choron et qui n’en avaient jamais entendu parlé pourraient se trouver largués en regardant d’emblée le film. Et ceux qui le connaissaient vraiment bien n’ont peut-être rien appris ce soir (mais au moins, ils auront eu l’occasion de rire un bon coup). Bref, ce film est peut être fait pour les gens comme moi qui croyaient le connaître un peu, et qui ne le connaissaient pas vraiment.
Le film commence sur une polémique qui a eu lieu entre Choron et d’anciens amis qui ont voulu faire revivre Charlie Hebdo au milieu des années 90 (tout ce petit monde s’étant retrouvé dans 3 procès, perdus par Choron). Personnellement, sans vraiment savoir dire pourquoi, je n’aimais pas trop Philippe Val. Je cois que je cerne mieux pourquoi maintenant… Sans voix off, sans grosse ficelle ni interview méchante (on lui demande juste de s’exprimer sur son Choron), ce type se détruit tout seul.
Pour le reste du film, on en apprend pas mal sur le père de Michèle Bernier (qui a commencé comme militaire de carrière — au grade de folle du régiment, au sens de la chanson de Sardou, et oui… — et terminé avec des talents de chanteur, deux informations que j’ignorais). Qui il était, le clown, le casse-pied parfois, l’agitateur qui poussait à l’excellence, l’humoriste pipi caca… enfin pas tant que ça à bien écouter ce qu’il disait. Et puis, petit moment madeleine de Proust, il y a ces scènes comme l’émission « Droit de réponse » de Polak, où on voit du grand Choron et aussi du grand n’importe quoi sur une chaîne publique (et là, j’avais envie de crier « ah oui oui, je m’en souviens, je l’ai vu en direct ça…« ), ou encore cette émission de Dechavane où il arrive habillé en militaire et où il explique pourquoi il est » pour une armée de métier « … avec autant d’humour et de finesse qu’il arriverait presque à faire sortir de ses gonds le gradé qui est à coté de lui, qui en vient à la limite de se désolidariser de ceux qui sont dans le groupe » pour une armée de métier » juste pour ne pas ressembler à ce Choron qui, pourtant, le caricature très bien…
Et comme d’habitude, après le film, petit « débat » autour de la projection. Enfin, pour une fois, pas vraiment de débat, mais plutôt une sorte de veillée où ceux qui l’ont bien connu (Lefred Thouron, Lindingre, Eric Martin, etc.) nous ont fait part de leur vision, d’anecdotes, …
En résumé : à voir pour mieux connaître le bête et méchant Pr Choron, et pour se poiler un bon coup…
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n’ai pas peur des RG , tu n’as pas de coupe-boulons, enfin, je suppose 😉
En parlant des RG, si tu as suivi le lien, tu auras remarqué que je parlais des Rouges-Gorges, un petit journal gaucho nancéien qu’on trouve dans certains bars, et qu’on peut télécharger en PDF sur leur site http://www.rgmag.fr
Pour ce qui est des coupes boulons, je suis malin, je ne les cache pas chez moi, je les loue sous un faux nom chez quilouetout 😉 Ah mince, je l’ai dit… :o)
Georges inoxydable et unique Professeur Choron le seul qui avec Michel Coluche Reiser vuillemin Siné à n’avoir jamais trahi l’esprit Gaulois capable de plier cette pauvre restant de France en quatre pour toujours.