La fracture numérique est-elle seulement un problème d’accès au haut-débit ?

Je dialogue tous les jours avec des « geeks du net », ou avec des gens qui sont pour le moins des utilisateurs avancés de l’informatique et des technologies liées à l’informatique, à internet, aux réseaux sociaux, etc. Je leur demande leur identifiant twitter, l’adresse de leur profil facebook/netlog/myspace ou tout autre réseau social, l’URL du feed RSS de leur site, s’ils préfèrent bloguer sous wordpress ou dotclear, etc. Et c’est tout naturellement qu’ils me répondent. À force, j’aurais tendance à [tord de] penser que tout le monde maîtrise ces modes de communication.

Or, toi même, chèr(e) lecteur(ice), peut-être n’as-tu rien compris à ce dont je viens de parler. Pourtant, tu as Internet depuis l’époque des modems RTC (ceux qui faisaient un bruit de FAX pendant la connexion, et qui empêchaient votre grand-mère de vous joindre parce que ça sonnait toujours occupé), tu envoies des emails régulièrement, et tu surfes via google sur tout le web (la preuve, tu arrives à lire les présentes lignes).

Aussi, l’expression « fracture numérique » désigne souvent la frontière entre les gens qui ont le haut-débit (ADSL, câble, satellite, bientôt WiMax) et ceux qui ne l’ont pas. Mais avoir un accès à Internet signifie-t-il qu’on sait utiliser Internet et en tirer profit au maximum ? Comme dans bien des domaines dans la vraie vie (justice, accès aux soins, etc.), n’existe-t-il pas un Internet à deux vitesses, indépendamment du débit des modems ? Et dans ce cas, est-ce un handicap de ne pas être un geek du net ?

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Commentaire

La fracture numérique est-elle seulement un problème d’accès au haut-débit ? — 8 commentaires

  1. … et bien je pense en effet que c’est mon cas… autodidacte, j’ai appris seule à manipuler un ordinateur, d’abord sur Mac avant de passer au pc (on a essayé de m’introduire à linux…mais là j’ai calé !)…
    et je sais que je bidouille… néanmoins, la chose informatique m’intéresse et je lis sur le sujet… parce que je crains d’être has been… mais tout va vite, de plus en plus vite en ce domaine… et cela représente aussi des coûts : argent, temps…
    bref, je fais de mon mieux pour rester dans le coup…
    parce que je me considère encore jeune, que je suis active y compris professionnellement, pas trop démunie…
    je me demande comment d’autres personnes, peut-être moins bien loties que moi, pour gérer tout cela ?!…

  2. Ah mais j’avais noté que tu faisais partie du club des geekettes 😉 Non mais c’est vrai : pas besoin d’être informaticien pour maîtriser les technos de communication du net. Il suffit d’avoir envie d’aller de l’avant, de découvrir, être curieux, avoir envie de communiquer… D’ailleurs, que ferions-nous si nous étions nés un siècle plus tôt ? Aurions-nous été journaliste, écrivain, ou pourquoi pas crieur sur la place publique 😉 Comment font les autres personnes ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas si, finalement, ça n’est pas elles qui ont raison ? Est-ce une tare aujourd’hui de ne pas twitter, bloguer, etc. ? Moi, je fais ça par plaisir, mais ceux que ça ne branche pas sont-ils moins bien lotis ?

  3. @vincent : sauf si c’était un PC sous Linux 😉 Oui enfin, tu as raison, mais souvent, les gens qui passent de Mac à PC le font soit pour des raisons économiques, soit parce qu’ils ont besoin d’un logiciel qui ne tourne pas sur mac…

  4. … et bien, en fait… ce fut surtout une opportunité… apprendre sur Mac était plus confortable pour moi et plus rassurant… dès que je risquais de planter le système, un message d’erreur avec à l’époque le dessin d’une bombe apparaissait avant le coup fatal !…
    c’est un amoureux de l’époque qui m’a offert un ordinateur pc windows… celui là même qui m’a ensuite initié à linux.. mais j’ai vite décroché…
    voilà… le mystère est levé.(enfin si mystère il y avait)

  5. @marie: je ne sais pas de quand date ton échec avec l’OS au pinguoin, mais franchement, il existe des distributions maintenant qui sont vraiment hyper super simple, y compris pour les débutants en informatique (alors, pour quelqu’un d’expérimenté, ça serait trivial…). Maintenant, je ne suis pas dogmatique, les Mac sont très bien, et certaines versions de Windows sont potables (il faut juste vraiment oublier millénium et vista).

  6. mes tentatives d’apprentissage/d’apprivoisement de Linux c’était il y a une douzaine d’année.. et je ne dis pas que je ne ré-essaierai pas … Quant à Windows, je travaille actuellement sous Windows 7 et cela semble bien fonctionner ; Vista fut pour moi une malheureuse** expérience (** catégorie 9 sur une échelle de 10 ! )… très instable et aléatoire… j’en ai fait quelques cauchemards…
    mais, une nouvelle fois, je suis très peu douée avec la technique informatique et pratique en grande amateur(e)…
    de manière très intuitive… donc peu scientifique (cqfd)
    on fait souvent ce que l’on peut… plus rarement ce que l’on veut ! rires.

  7. @marie: ouuu laaa… Linux il y a 10 ans… Un lustre en somme. C’est que la bête a vraiment mûri depuis. Hey dit, rassure moi : une expérience malheureuse de 9 sur une échelle de 10, c’est relatif aux problèmes informatiques ? C’est pas un désastre de 9/10 dans une échelle générale ? Parce qu’il y a pire que des problèmes informatiques dans la vie. Et si l’informatique est une science, la micro-informatique tient plus de la bidouille (voire de l’art parfois) que de la technique reproductible. Et puis en plus, tu dis que tu bidouilles, mais je suis sûr que tu es une fausse modeste, et que tu maîtrises bien plus que ce que tu dis 😉 Merci pour tous tes commentaires…

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