Changement d’hébergeur : big up à PulseHeberg !

Les plus anciens qui suivent ce blog vont dire « encore ! » 😉 Et oui, ça fait longtemps que je recherche LE hébergeur qui répond à mes critères, … et je crois que je l’ai enfin trouvé ! Obligé pour moi de vous en faire part…

Le domaine desvigne.org existe depuis le 19 juin 2000. Au départ, c’était juste deux adresses email, et une redirection vers une page statique hébergée chez free. Aujourd’hui, c’est des adresses électroniques pour toute la famille, deux blogs, un agrégateur perso de flux RSS, quelques sous-domaines pour simplifier les redirections… Trouver un hébergeur qui fait tout ça est super simple. Mais en trouver un qui réponde à mes critères… ça n’est pas si évident (la preuve, j’en ai souvent changé, je vous en ai souvent parlé). Parce qu’ils sont élitistes mes critères ? Pas tant que ça je trouve, jugez vous-même (critères du plus prioritaire au moins prioritaire) :

  • une offre pas trop chère (ça reste un « gadget » pour une utilisation personnelle, il ne faut pas que j’y passe le budget loisir de la maison),
  • des « mail relays » fiables ! J’ai déjà eu l’occasion d’en parler. Rien de plus exaspérant que de ne pas recevoir un courriel de sa banque ou d’une société dont on est client, voire des impôts (je dis ça d’expérience), parce que les serveurs d’emails de son hébergeur sont dans les choux. Ou de cliquer sur « j’ai oublié mon mot de passe » (oui oui ça m’arrive 😉 ) et de recevoir le lien de ré-initialisation (valable 15 minutes) une heure après parce que les serveurs sont saturés…,
  • respectueuse de ma vie privée (je ne veux pas que mes données personnelles servent à alimenter les moulinettes du big data à mon insu),
  • avec un peu de stockage (mais pas tant que ça) pour le web en mode « mutualisé », et une disponibilité du(des) site(s) acceptable. Et oui, je suis beaucoup moins exigeant sur ce point. Si mes sites sont en pannes quelques heures… ce sont des blogs perso, rien de grave. Je trouve ce point bien moins critique que la perte (ou le retard) d’emails,
  • avec une interface d’administration claire et complète,
  • avec un support qui m’aide en cas de souci. Avouons que les aspects techniques de tout ça ne me rebutent pas, il est rare que j’aie besoin d’aide si les interfaces d’admin sont bien fichues… mais ça peut arriver, et c’est toujours bien quand quelqu’un répond assez rapidement et de façon pertinente,
  • et pas trop besoin de sauvegarde (je fais ça moi-même avec mes moulinettes et aussi avec l’aide de l’extension WordPress UpdraftPlus dans sa version gratuite).

Historiquement, j’ai essayé plein d’hébergeurs alternatifs de type associatifs, orientés « monde libre » et anti GAFAM. ils faisaient de leur mieux, et pour ce qui est de la disponibilité du site, ils n’avaient pas à rougir. Il en était tout autre pour la disponibilité des serveurs d’emails (avouons que c’est vraiment devenu complexe et chronophage d’administrer des serveurs de courriels). J’ai fini par me tourner vers des hébergeurs pro : 1and1 (bof bof…), et plus récemment OVH. Et pourquoi je n’étais pas content d’OVH ? Je n’utilisais leurs serveurs d’emails que comme relais (webmail tout nul basé sur un vieux RoundCube, pas de synchro des contacts — ou alors il fallait bricoler — et encore moins de calendrier). Je redirigeais mes emails chez Zoho (oui je sais, coté vie privée…), et je bricolais pour que l’expéditeur ait bien un email en @desvigne.org. Bref, pas top. Sans compter que les offres pro comme 1&1/OVH sont alléchantes… au début. Offre du nom de domaine la première année, et promo de bienvenue. Mais avec le temps… les prix augmentent, et on se rend compte que la disponibilité n’est pas meilleure que chez les petits associatifs (évidemment, je parle des offres de base en hébergement mutualisé, il est possible que les offres « hébergement dédié » plus « pro » — mais plus chères — soient meilleures, je n’en sais rien).

Pour résumer : je payais de plus en plus cher pour un hébergeur dont je n’utilisais même pas l’hébergement d’emails. Je me suis donc mis en chasse d’un hébergeur… d’emails (plutôt que de site web+domaine). Facile de trouver des offres basées sur de l’Exchange ou autre produit à la mode, coûteuses et avec des conditions générales loin des préoccupations du RGPD. Or, je suis resté nostalgique du temps où, pour des raisons professionnelles, j’utilisais Zimbra. Pas la version de chez free que tout le monde déteste (beurk), leeeente et bridée au maximum. Mais un vrai Zimbra sur une plateforme bien taillée, et avec tous les options. Et c’est peut être grâce à ce mot clé Zimbra que je suis tombé (à l’aide des moteurs de recherche, il ne font pas beaucoup de pub) sur l’offre de PulseHeberg. J’ai ainsi découvert leur offre dédiée à l’hébergement d’emails… mais aussi une offre hébergement de domaine avec sites web + 50 comptes emails Zimbra, le tout pour… 36 €/an !!! C’était inespéré. Si on m’avait demandé de créer l’offre parfaitement adaptée à mes besoins, je n’aurais pas fait mieux. Et cerise sur le gâteau (déjà fort joli) : si vous payez de façon annuelle (et pas 3€/mois), le nom de domaine (la fonction registrar) est gratuit. Je vous en dirai plus l’année prochaine, mais il ne me semble pas que cette gratuité soit limitée à la première année, ce qui rend l’offre encore plus alléchante.

Pour résumer : j’ai mis fin à mon hébergement chez OVH, et me voici maintenant à 100% chez PulseHeberg (DNS + web + emails) depuis près de deux mois. Pour 36 €/an, j’ai mon nom de domaine, un hébergement multi sous-domaines avec 100 Go d’espace disque sur SSD (en RAID5 je crois), 50 comptes email Zimbra (yeahhhh il est content le monsieur), alias email et listes de diffusion illimités, potentiellement 15 bases de données (heuuu… une seule me suffit moi), la possibilité de mettre en place aisément un certificat SSL payant ou un gratuit de chez Let’s encrypt, une interface d’administration qui semble faite maison, mais claire et complète (avec accès à un planificateur de lancement de scripts PHP), 25 comptes FTP (ici aussi, un seul me suffit), … Franchement, je n’ai pas trouvé de défaut. Juste un petit warning pour les comptes emails : une redirection d’une adresse email de votre domaine à vous vers un autre domaine (exemple : xxx@mon-domaine.xy qui redirigerait simplement tous les emails reçus vers yyy@gmail.com) « consomme » une adresse email Zimbra. Pour ce cas, la seule façon de faire est de créer une adresse email Zimbra « xxx@mon-domaine.xy », de se connecter à Zimbra avec ce compte, aller dans les paramètres (préférences), et cliquer sur les deux cases « Arrivée d’un email, faire suivre une copie à : xxx« , et « supprimer la copie local du mail ». Mais bon, j’ai assez peu d’exemples comme ça, et avec 50 comptes Zimbra disponibles, ça permet de voir venir.

La question qui tue : en suis-je content ? Sincèrement… si je leur fait la publicité que je suis en train de leur faire avec cet article (promis, ils ne m’ont pas payé), c’est que oui 🙂 Chez OVH, le module Jetpack de WordPress me disait assez souvent que mon site était indisponible (pas longtemps, quelques minutes, mais c’était fréquent). Là, ça ne m’est presque jamais arrivé. Des courriels perdus ? Je crois que ça ne m’est pas arrivé. Et tous les tests que je fais montrent qu’ils arrivent très vites. Mais alors comment font-ils ? Je vous laisse lire leur présentation, mais en gros, c’est une association loi 1901 qui s’apuuie sur des bénévoles. Simple hypothèse : je pense que ce sont des employés ou proches de chez Netrix, et ils profitent ainsi d’un peu d’infra et de l’accès facile à un gros réseau.

Pour terminer cet article qui est déjà bien long : s’ils ne changent pas de qualité et/ou de prix, et s’ils ne disparaissent pas, j’ai l’impression que je viens de changer d’hébergeur pour la dernière fois 🙂 Ah, et pour les plus curieux, sachez qu’ils ont aussi des offres de VPN, des offres d’hébergement dédiés, des seedbox, et là je m’amuse avec un petit serveur virtuel basé sur un VPS bi-coeur, 2 Go de RAM et 30 Go de disque qui ne me coûte que 3€/mois.


Commentaire

Changement d’hébergeur : big up à PulseHeberg ! — 6 commentaires

  1. Bonjour,
    Merci pour cet article car je recherche une offre d’hébergement d’email pour se détacher des Gafa…
    En réalité, je suis tombé dessus par hasard en lisant les commentaires sur un comparatif de la fabrique du net !
    Les serveurs ont l’air situés en France, je vais lire ça plus en détail.

    • @Nicolas : bonjour, en effet, les serveurs sont en France, et le support hyper réactif (parfois, j’ai même un peu honte, il m’est arrivé de leur écrire le dimanche ou jour férié, en pensant avoir la réponse le lendemain, et… ils répondent de suite). Bref, par rapport à mes critères, j’en suis hyper satisfait. Bonne chance pour ton aventure « hébergeur »…

  2. Bonjour,
    Comme je suis à la recherche d’un nouvel hébergeur (eh oui, moi aussi ;o)), je voulais savoir qu’en était-il après quelques mois de cette expérience PulseHeberg ?
    Moi aussi j’ai trouvé cet article dans les commentaires sur un comparatif de la fabrique du net ;o)
    Hormis la qualité de service, il y a une autre chose qui moi me préoccupe c’est la pérennité de ces « petits » hébergeurs…
    Qu’en pensez-vous ?
    Merci

  3. @Katia : désolé pour ma réponse tardive. En fait, il n’y a pas de réponse toute faite. Est-ce que je suis content de PulseHeberg au bout d’un an ? Oui, et j’en veux pour preuve, je resigne pour un an. Par contre, est-ce que tu serais content de PulseHeberg si tu le prenais ? Je n’en sais rien…
    En fait, quand on choisit un hébergeur (et pour bien d’autres choses), il est impératif de rédiger (même succinctement) son cahier des charges. Comme je l’ai expliqué, dans mon cas, après de mauvaises expériences ce dernières années, la fiabilité de l’acheminement des emails était devenu très important. Par contre, la disponibilité du site ne l’est plus du tout. Bref, pour vous aider, voici une liste de critères (que je jette en vrac, liste non exhaustive) à classer par ordre d’importance décroissante:
    – le prix,
    – la sécurité des données et la non commercialisation des données personnelles,
    – la présence du support technique, et son temps de réponse,
    – la disponibilité des services,
    – la résistance à la charge,
    – la fiabilité de l’acheminement des emails,
    – la disponibilité du webmail,
    – la facilité de paramétrage,
    – le niveau des services (temps de réponse, stockage autorisé, etc.),
    – la facilité de changer d’offre si vos besoins augmentent/diminuent,
    – la fiabilité de l’hébergeur,
    – etc.
    Suivant le besoin, les petits hébergeurs peuvent convenir. Certes, ils peuvent disparaître. Et alors ? Il suffit de migrer son site ailleurs. Si on n’est pas à l’aise avec la technique, ça peut faire peur. Si on est à l’aise, ça n’est vraiment pas un souci (j’ai dû changer plus d’une demi-douzaine de fois d’hébergeur, et ça s’est toujours bien passé). Et surtout (c’est important) : je ne connais pas d’expérience (du moins en France) où un hébergeur a mis la clé sous la porte du jour au lendemain. J’ai connu :
    1) la fin de l’association « ouvaton » qui m’hébergeait… Il nous ont prévenus au moins 3 mois à l’avance, ce qui laisse le temps de se retourner. Et nous ont proposé un autre service dans la même gamme de prix (avec migration automatique) si on le souhaitait. Il y a toujours un repreneur derrière. Peut-être que c’est un hébergeur commercial alors qu’on souhaitait un hébergeur associatif, peut-être que les prix changent, mais ça nous laisse toujours le temps de nous retourner.
    2) j’ai même connu une drôle d’histoire. J’avais trouvé un hébergeur aux USA qui fournissait un serveur virtuel (VPS) pour 1 ou 2 $ par mois ! Pris imbattable. J’ai essayé pour testé (je ne l’utilisais pas pour des raisons primordiales). Or, il s’est avéré que c’est un employé qui détournait illégalement des ressources machines de son employeur pour se faire de l’argent de poche ! L’entreprise qui s’est fait spolier s’en est aperçue, et elle a été plutôt chouette. Elle a proposé de continuer à nous garder un an (au même tarif ! ), et au bout d’un an, on pouvait passer sur l’offre officielle, avec une réduction commerciale de 40% (ce qui nous faisait guère plus cher).

    Bref, tout ça pour dire : j’ai confiance à PulseHeberg, parce qu’ils semblent s’appuier (officiellement, ça n’est pas un détournement illégal de ressources) sur un provider pro. Pour ça, je pense que c’est une association pérenne. Et puis quand bien même elle disparaîtrait, je suis persuadé qu’on sera prévenus à l’avance. Ou on serait migré sur un hébergement plus pro. Ce qui nous laisse dans tous les cas la possibilité de migrer tranquillement.

    Mais attention : je dis tout ça parce que je n’ai qu’un modeste blog sans prétention (auquel je réponds avec leeeenteur d’ailleurs 😉 ), dont je n’attends aucune contrepartie financière. Si par contre je cherchais un hébergeur pour une entreprise, pour lequel le site web avait une importance stratégique, je ferais certainement un autre choix. D’où l’importance de ce que j’écrivais en intro : bien écrire son cahier des charges.

    Espérant que tout ça t’aide un peu. N’hésite pas à nous écrire le fruit de tes réflexions, et de nous faire part de ta short list finale (et ensuite, de nous envoyer l’URL de ton nouveau bébé quand il sera en production) 😉

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