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Le bonheur entre la sphère et la rivière

Suite aux fils de commentaires des précédents billets (notamment ceux en lien avec le marasme économique actuel) est tombée la question : quel monde laisserons-nous à nos enfants ? Pourront-ils y construire leur bonheur ? Assurément oui, c’est possible, quand on voit ceux qui y sont arrivés par le passé, en des temps pourtant bien plus troubles que l’ère actuelle. J’ai déjà eu l’occasion de le dire ici même : je crois plus en l’hédonisme qu’en l’eudémonisme. Autrement dit, la recherche du plaisir (que tout le monde connais, du moins je l’espère) me semble moins utopique que la recherche du bonheur (concept trop fuyant à mon goût). Sans en avoir la preuve, j’ai l’intuition que tout le monde n’a pas génétiquement les mêmes chances face au bonheur. Les exemples ne manquent pas de personnes déprimées alors que leur vie pourrait sembler douce (exempte d’accident de santé pour eux comme pour leurs proches, bercée d’un confort matériel, emplie d’amis bienveillants…). Alors que d’autres arriveront toujours...

C’est quoi le bonheur ?

Cette question a été posée par mariedesormes dans un récent commentaire, qui en a amené un autre qui m’a beaucoup touché 🙂 J’en profite donc pour l’embrasser et la remercier. En préambule, vous noterez que cet article est classé dans la catégorie «songes», et pas dans la catégorie «philo». Autant dire que le sujet est encore à l’état de friche, et que je n’ai pas fini d’y songer… Coïncidence, le dernier livre que j’ai lu tente d’apporter une première réponse, que j’ai déjà entendue plusieurs fois : «je sais qu’on peut rire chaque jour et profiter de chaque instant sans réellement être heureux». Autrement dit, le bonheur ne serait pas une somme de plaisirs. L’idée mérite d’être creusée. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, je suis un hédoniste. Commençons déjà par nous fixer comme cible de nous faire plaisir, et de nous faire plaisir en faisant plaisir aux autres, en nuisant le moins possible. Objectif modeste certes, mais réaliste. L’eudémonisme...

Peut-on obliger les gens à être heureux ?

Je me souviens d’un sujet de philo qui a dû tomber au bac à l’époque où moi-même j’étais au lycée : « peut-on obliger les gens à être libres ». Pris au premier degré, cette phrase est un oxymore : « obligation » et « liberté » ne peuvent cohabiter dans la même phrase, dans la même action. Le sujet semble vite plié. Oui mais voilà… Imaginons qu’un être humain soit asservi durant des années. Par exemple, par des parents tortionnaires dans un premier temps. Puis livré à une jungle violente. Puis à des époux(ses) possessifs et manipulateurs. Qu’obtient-on in fine ? Des gens qui ont passé leur vie à ne pas la vivre, mais à faire le bonheur des autres, sans plaisir pour eux-même. Oh, quand on les voit, ils ne semblent pas spécialement malheureux. Combien sont dans cette situation, obligés de peser chacun des mots qu’ils disent, chacune des actions qu’ils font, pour éviter d’en dire trop, pour éviter dans faire trop, pour ne...