V pour Vendetta (le film, la BD)

Et dire que certains vocifèrent que le Père-Noël n’existe pas… Et pourtant, c’est bien lui qui m’a apporté cette excellente BD (je n’ai pas de superlatif assez fort) « V pour Vendetta« . Il faut dire que je l’avais un petit aiguillé, ayant vu précédemment le film 😉

Bref, « V pour Vendetta« , c’est avant tout une BD, écrite par Alan Moore (le même qui a aussi écrit les Watchmen) et dessinée par David Lloyd. L’histoire se déroule en Angleterre dans un futur proche, après une hypothétique mais plausible troisième guerre mondiale. Un futur trouble et néanmoins possible (probable ?), où le fascisme a repris le pouvoir.

Durant cette période sombre, que les auteurs ont voulu être un savant mélange de 1984 d’Orwell et de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, l’état (la conscience), grâce à sa police (les doigts), à ses services de renseignements (les yeux avec leurs caméras de vidéosurveillance, et les oreilles avec leurs systèmes de micros et d’écoutes téléphoniques), et avec l’aide des médias officiels relayant la propagande (la bouche), règne en maître sur une population asservie et dénudée de ses gens de couleurs, de ses homosexuels, de ses gauchistes, qui sont tous passés par les camps de concentration.

C’est dans ce monde où les gens vivent sans se rendre compte qu’il est insupportable qu’apparaît le héro capé et masqué : V. Les auteurs l’ont imaginé comme la réincarnation de Guy Fawkes (soit-disant célèbre, mais que je ne connaissais pas : il s’agit d’un des protagonistes de la conspiration des poudres, qui est un coup d’état avorté qui prévoyait de faire exploser la Chambre des Lords au cours de la cérémonie d’ouverture du Parlement le 5 novembre 1605). D’ailleurs, l’histoire commence durant la nuit d’un 5 novembre. V, qui souhaite instaurer l’anarchie, commence par sauver la charmante Evey Hammond alors qu’elle était sur le point d’être violée et tuée par des agents du doigt. Puis, c’est tout en musique qu’il fera sauter la cours d’assise de Londres.

Je ne vous en dirai pas plus, espérant avoir suscité en vous la curiosité, vous invitant ainsi à acheter la BD et/ou le film. D’ailleurs… BD ou film ? Les deux certainement, pour des raisons différentes.

Rien que pour la BD, vous avez le choix. La version originale est parue en partie dans un journal de comics (Quality Comics), avant que celui-ci ne coule. La BD réapparaîtra en trois livres chez DC Comics, et en intégral chez Delcourt. Si vous avez la chance (et surtout les moyens) de vous payer une de ces éditions, allez-y. Moi, j’ai demandé au Père-Noël d’être plus raisonnable : il m’a offert une récente réédition de chez Panini, qui se veut bien plus accessible (moins de 30€ pour un beau livre relié de près de 300 pages). Les puristes crient au scandale, soit-disant parce que le papier est glacé et les couleurs plus criantes que dans les versions originales (mais avouons que ça ne m’a pas dérangé plus que ça). Mais aussi parce que la traduction de chez Panini est un peu plus bâclée (et sur ce point, ils ont peut-être raison : même moi, j’ai pu relever quelques fautes d’orthographe).

Le film est lui aussi intéressant. Graphiquement tout d’abord. Logique, une fois qu’on découvre que l’adaptation a été faite par les frères Wachowski et la réalisation par leur premier assistant dans Matrix, à savoir James McTeigue. De plus, le film a su apporter quelques compléments de dialogues bien trouvés et restant dans l’esprit de la BD (par exemple, les dialogues de l’extrais ci-dessous ne sont pas dans la BD), et à su remettre la BD au goût du jour (celle-ci date de des années 1980, avant l’arrivée d’Internet — Interlink dans le film — ). Bref, n’attendez pas Noël prochain avant de découvrir ces chefs-d’oeuvres dont il serait de bon ton de nous inspirer (message politique subliminal inside 😉 ).


Autoprésentation de V auprès d’Evey au début du film (youtube)


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