L’homme aux cercles bleus – Fred VARGAS

Petit billet sur un cadeau qui m’a été fait par Céline : un bon polar, très anticonformiste. En effet, ce bouquin est l’opposé exact de ce que nous avons l’habitude de trouver actuellement dans les boutiques.

Aujourd’hui, les policiers des romans sont le reflet de ce qui passe dans les séries US à la TV : des bêtes de la logique, de la déduction, voire de l’analyse scientifique : un microscopique petit bout de papier d’emballage de chocolat trouvé sur une scène de crime permet de trouver l’assassin. Avec Fred Vargas, on oublie tout ça. On entre dans une ambiance : peu d’acteurs, et un héros flic intuitif, sensible, qui n’a comme seule arme logique que son excellente connaissance des êtres humains.

Le héros flic en question ? Le commissaire Adamsberg (personnage récurrent chez Fred Vargas), qui vit avec des fantômes : ceux de sa jeunesse, celui de Camille, son insaisissable amour, et ceux de sa propre pensée, qui fuit dès qu’il essaie de la structurer. Muté à Paris, il travaillera avec son inspecteur préféré, Adrien Danglard, plus traditionnel dans son mode de pensée, et alcoolique notoire (attention, n’allez pas dire que j’ai dit que l’alcoolisme était une propriété notoire traditionnelle des flics, j’ai pas dit ça).

Tout commence avec des cercles bleus. Tracés à la craie, la nuit, centrés autour d’objets insolites : une bougie une nuit, une pince à épiler une autre nuit, puis un pigeon mort. A la craie bleue aussi, dans le cercle, une phrase : "Victor, mauvais sort, que fait-tu dehors ?". Adamsberg le sait : tout ça finira mal. Les objets comme un trombone, c’est déjà mauvais signe. Mais un pigeon mort… ça finira mal. Et ça finit mal. Un jour, au milieu du cercle, on retrouvera un cadavre humain. Quelques nuits, et quelques autres objets insignifiants cerclés après : un autre cadavre…

Et notre cerveau, naturellement, cherche le criminel. D’autant que le nombre de suspects possibles est restreint : l’auteur nous présente finalement peu de personnages. Mathilde, une scientifique spécialiste du monde sous-marin, qui remonte à la surface de temps en temps, pour étudier ses contemporains. Elle a de drôles de règles Mathilde, comme celles consistant à découper la semaine en "tranches". Clémence Valmont, une vieille dame qui cherche inlassablement un mari en lisant les petites annonces dans les journaux. Charles Reyer, un "aveugle beau", comme aime l’appeler Mathilde. Quelques autres personnages apparaissent par la suite. Vous vous demandez où tout ça va vous mener ? Certainement là où vous n’auriez certainement pas été chercher, vous, esprit logique et déductif. Seul un intuitif comme Adamsberg pouvais résoudre cette affaire…

Fond
musical :

 

 

Manfred Manns and the EarthbandFor you


Commentaire

L’homme aux cercles bleus – Fred VARGAS — 4 commentaires

  1. bonjour, j’ai trouvé ce nillet fort intéressant 🙂 je me demandaiis pourquoi cette précision : personnage recurrent chez fred vargas … 😉 jete souhaite une bonne continiuation !

  2. @mr-bark: récurrent, parce que je crois qu’on retrouve le commissaire Adamsberg dans pas mal d’autres romans de Vargas… Tant mieux si tu as aimé. Pour ma part, sitôt que j’ai lu la pile de 10 livres que j’ai en attente, je vais m’en refaire un autre de Fred Vargas. Car il parait qu’en plus, l’homme aux cercles bleus n’est pas son meilleur.
    Merci pour ton commentaire 🙂

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