Promis juré, j’avais commencé ce livre avant d’avoir vu (ou même lu) Millenium. Je ne suis donc pas tombé sous le coup d’une hypothétique mode visant à promouvoir une culture nordique (norvégienne en l’occurrence). Et pourtant… Ça pourrait être le rôle de ce livre (nous montrer qu’il existe d’autres pays que la France et autres pays latins ou anglo-saxons qui savent produire de belles oeuvres).
En soit, le fil conducteur du livre n’est pas hyper original. Tout part d’un détective privé (Varg Veum, dont le nom signifiait dans l’ancien temps « le loup dans le sanctuaire » et qui désignait un proscrit), personnage qui sera récurrent dans une dizaine de livres de Gunnar Staalesen. Ce privé officie dans la petite ville de Bergen (petite note culturelle : ville qui compte aujourd’hui ~250’000 habitants), et n’a pas de concurrence… mais pas trop de clients non plus. Pourtant, parce qu’il a une sorte de principe, il refuse les affaires de divorce (trop répugnant à son goût). C’est pourquoi il refusera de suivre la femme de William Moberg, un avocat de cette vile, spécialisé dans les affaires de stupéfiants. Mais il acceptera, quelques jours plus tard, de suivre cette même femme, quand cette demande émanera non plus du mari, mais du frère qui cherche à renouer le contact avec elle pour une histoire d’héritage. Drôle de coïncidence que deux personnes différentes cherchent à faire suivre une même femme pour deux raisons différentes à quelques jours d’intervalle. Coïncidence d’autant plus troublante quand, dans la foulée, cette femme est retrouvée assassinée dans sa voiture, dans son garage, alors que son mari est en déplacement d’affaire dans l’autre bout du pays…
Un livre facile à lire, prenant, avec plein de rebondissements… Ce qui m’a amusé, c’est tout d’abord le coté exotique des noms de quartiers ou de villes (Lindås, Osterøy,… ), noms aux consonances bien nordiques (et plutôt imprononçables pour moi qui n’ai pas l’oreille affutée pour les langues étrangères), contenant des o barrés et des a surmontés de jolis petites bulles. Ensuite, à l’époque où les experts de je ne sais quelle ville étasunienne font leurs investigations à coups de séquençages ADN ou de simulations sur ordinateur, c’est rafraichissant de renouer avec un héro des années 70 qui travaille sans téléphone mobile et encore moins Internet. Bref, petit livre de poche à glisser dans votre sac de plage cet été.
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