Boris Yellnikoff est un sexagénaire présenté dans le pitch comme un génie (personnellement, je ne le trouve pas si génial que ça dans certaines réflexions, mais bon, ça doit être parce que je suis bien plus génial que lui 😉 ), professeur émérite de physique (il enseignait la théorie des cordes… bon d’accord, il était plus génial que moi car ça, je ne pourrais pas le faire 😉 ). Mais il est passé à coté du prix Nobel (ouai ben moi aussi hein), a loupé son mariage, et son suicide. Woody Allen tente de le présenter comme un misanthrope. Seulement voilà : il est finalement réaliste et m’apparaît comme un grand hédoniste, ce qui fait qu’il n’est pas crédible deux secondes dans ce rôle (ou alors, c’est peut-être que je suis moi-même misanthrope, ce qui est tout à fait possible finalement).
Melody Saint Ann Celestine (il paraît que ça fait français comme nom), 2 de QI, a quitté sa cambrousse natale pour faire sa vie à New-York. Mais ça ne doit pas être si simple, car elle apparaît dans le film comme SDF qui squatte au pied de l’appartement du physicien acariâtre. Il prendra pitié et la fera rentrer pour quelques minutes, finalement quelques jours… et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Ooops non pardon, ils n’ont pas d’enfants 😉
Ensuite, Marietta, la mère de Mellody, débarque, et fait tout pour casser ce mariage. Puis, c’est au tour de John, le père de Mellody, de faire irruption à son tour. Le scénario et même la façon dont est réalisé le film transforment celui-ci en pièce de boulevard.
Et alors ? Deux reproches : tout d’abord, la voix de Mellody est super criarde, au point d’en être pénible à écouter. J’ai toujours trouvé que ça faisait très pédant de dire que les films en VO étaient mieux qu’en VF, etc. Et bien c’est vraiment la première fois que je le pense sincèrement. D’accord, il fallait que Mellody passe pour une fille avec le QI d’une moule, mais là… Ceci dit, je n’ai pas entendu la VO, peut-être est-ce pareil. Mais surtout, je trouve le scénario trop peu crédible. Les personnages sont vraiment bons. Les dialogues géniaux. Mais la colle ne tient pas. Je ne suis pas arrivé à croire à l’histoire. En fait, je réalise en écrivant cet article que je comprends pourquoi : ce scénario ferait une excellente pièce de théâtre de boulevard. Il y a à creuser de ce coté là… Il fallait faire vivre ces personnages sur une scène, pas devant des caméras.
![]() |
![]() |
Fan de Woody Allen, je suis allée voir le film, néanmoins moins enthousiaste que les précédentes fois…
Et j’ai été quelque peu déçue… Histoire peu crédible…Seules les réparties trans-lucides du vieux Boris rappellent la nature humaine et la perfectibilité des individus…
Sinon… très bof bof… et une vie tellement prévisible que si décevante…
Alors le Hérisson dans tout cela?…
…oups… lapsus..je voulais écrire » une fin tellement prévisible que …) !
@marie: pour le hérisson… c’est sur ma « to watch list », mais je n’ai pas encore eu le temps d’y aller. Ca sera pour mercredi ou jeudi, certainement… Je te raconterai 😉