Du devenir de la presse…
« Je m’appelle Paul Kerjean. Profession : grand reporter. Un titre pompeux que l’on nous donne parce que nous sommes là où le monde bouge, là où les hommes se battent, et meurent. Ce soir, je suis un rescapé de la plus impitoyable des guerres, la guerre économique, où les généraux sont en costume rayé de bonne coupe, et leur arme, un attaché-case de bon goût. […] ». Ce texte est l’introduction de l’article écrit in fine par le héros du film 1000 milliards de dollars. Et si vous voulez une confession : très longtemps, j’y ai cru. J’ai eu fois en cette presse libre, indépendante. Celle qui a permis aux « 343 salopes » de diffuser leur manifeste, qui a certainement joué un rôle capital dans la légalisation de l’avortement. Celle qui publiait le « Combat pour la libération de la femme », faisant ainsi connaître au public le MLF. Elle existait aussi dans d’autres pays démocratiques. Le « Watergate » ne serait resté qu’un nom d’immeuble sans autre...