Catégorie : Economie

Si quelqu’un pouvait me donner un cours d’économie…

On ne nous dit pas tout… comme dit la formule célèbre d’une humoriste à la mode. Formule certes, mais formule fondée de vérité. Bref, c’est la crise nous dit-on. Ça a commencé par ces méchants américains qui ont arnaqué les investisseurs en leur vendant des obligations de pauvres gens endettés jusqu’au cou pour payer une battisse qu’ils ne pouvaient s’acheter. Et ça continue maintenant, la faute à ces fainéants de grecs qui ne payent pas d’impôts et s’attribuent des avantages sociaux indécents. Passé la doctrine officielle, qu’en est-il ? Tout d’abord, il semble que le déficit grec vienne en partie d’opérations mafieuses, suggérées par les banques (Goldman Sachs notamment), et contractées en toute connaissance de cause par les précédents gouvernements grecs pour masquer le déficit budgétaire (qui sinon aurait dépassé les 3% du PNB imposé par le traité de Maastricht, empêchant la Grèce d’entrer dans la zone Euro). J’avais déjà lu l’info de façon subliminale, mais cet article est assez démonstratif...

On ne paye pas l’énergie le prix qu’elle coûte

La majeure partie de l’énergie qui nous réchauffe, qui anime nos machines-outils, qui nous transporte sont des énergies fossiles non renouvelables : pétrole, charbon, gaz naturel, etc. L’immense majorité du pétrole a été créée lors du silurien (il y a plus de 415 millions d’années), du jurassique (il y a plus de 145 millions d’années), et du crétacé (il y a plus de 66 millions d’années). Idem pour le gaz naturel. Bref, il aura fallu plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de millions d’années pour constituer le stock d’énergie fossile tel qu’il était au démarrage de l’erre industrielle. Or, au rythme où progresse notre consommation, même les spécialistes les les plus optimistes estiment que les réserves de cette forme d’énergie ne devraient pas nous permettre de tenir encore plus d’un siècle (et probablement moins). Autrement dit, nous aurons brûlé en moins de 300 ans ce que la nature aura mis plus de 100 millions d’années à constituer. Par ailleurs, en terme...

Et si on taxait les capitaux dormants ?

En rentrant vendredi soir, j’ai croisé deux employés de la Poste qui sortaient de mon immeuble. Vu l’heure tardive, j’ai compris qu’ils venaient certainement de passer vendre leur calendrier. Ça m’a rappelé qu’il était loin le temps où on leur glissait leur petites pièces ou leur petit billet de 50 francs. Maintenant, il acceptent les chèques, et vous signent même un reçu (à quand le lecteur de carte bancaire ?). Je ne serais pas étonné qu’ils payent des impôts sur cette manne. C’est alors que j’ai réalisé qu’ils allaient payer des impôts sur de l’argent que j’avais gagné et sur lequel j’avais déjà payé des impôts. Or, depuis tout petit, on m’explique que ce qui est bien pour l’économie (enfin, pour le modèle économique qui régit notre monde), c’est quand l’argent circule. On nous le rabâche sans arrêt : il faut « con-so-mmer ». L’ennemi, c’est le bas de laine rempli d’argent qui dort dans l’armoire. Bon, je ne parlerai pas du coté écologiste...

La FED États-Unienne a perdu 9’700’000’000’000 $ !!!

Je vous imagine déjà dérouté à la lecture de ce chiffre. Aussi vais-je vous aider : ça fait 9,7 trillions de $US, ou si vous préférez, 9’700 milliards de dollars US ! Soit environ une perte de 30’000 $US par citoyen États-Unien !!! Et quand je dis perdu… bien évidement, pas perdu pour tout le monde. Aussi, le 05 mai 2009, Alain Grayson (député démocrate de Floride) interroge l’inspecteur général de la FED, Elisabeth Coleman, à propos de cette somme abyssale qui a disparue des livres de compte. Il souhaite savoir si une enquête a été menée, et quelles en sont les conclusions. L’absence de réponse à toutes ces questions est à la hauteur du montant « perdu ». En gros, on ne peut pas parler d’enquête, mais plutôt d’examen, et les conclusions sont… ben… on ne sait pas. Édifiant ! Ce qui m’inquiète, c’est l’absence totale de communication sur cette affaire (excepté quelques blogueurs comme Philippe Roussel). La vidéo en question :...

Nouvelle leçon d’économie

Il faut avouer que je ne suis pas particulièrement fan de Jacques Attali. Mais là, assurément, il m’a bluffé (rappelons que c’est facile, je ne suis pas économiste 😉 ) : Dans un village qui vit du tourisme, il n’y a plus de touristes, à cause de la crise. Pour survivre, tout le monde emprunte à tout le monde. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une chambre dans l’hôtel, qu’il paie avec un billet de 100 euros. Le touriste n’est pas plutôt monté à sa chambre que l’hôtelier court porter le billet chez le boucher à qui il doit justement cent euros. Le boucher va lui-même aussitôt porter le même billet au paysan qui l’approvisionne en viande; le paysan, à son tour se dépêche d’aller payer sa dette à la prostituée à laquelle il doit quelques «services». La prostituée va à l’hôtel pour rembourser à l’hôtelier les chambres qu’elle louait à l’heure. Comme elle dépose le...

Surendettement : jusqu’où va-t-on ?

Virginie vient de me transférer un article du monde qui indique que la France a battu, en mars de cette année, le record du nombre de dossiers de de surendettement déposés auprès de la Banque de France. Je vous la fait courte : au total, cela représente près de 60’000 dossiers déposés en trois mois. Considérant qu’en moyenne, un peu moins de 20% des dossiers sont irrecevables, ça signifie que si nous suivons ce rythme, la Banque de France se retrouvera avec près de 200’000 dossiers de familles en faillites cette année. Soit un rythme de un million de foyers en 5 ans si vous préférez. Combien de personnes concernées dans ces foyers ? Une ? Deux ? Cinq ? Quoi qu’il en soit, ça veut dire que dans les prochaines années, des millions de gens vivront sous un toit touché par une faillite personnelle. Autrement dit : revenus minimum (pour survivre), le reste étant prélevé à la source ad vitam eternam...

Crise économique : injection de fonds aux banques, incompréhension…

Je vous laisse méditer quelques chiffres. L’État va investir : 2,55 milliards d’€ dans la BNP Paribas, et 1,7 milliard d’€ dans la Société Générale. Pourquoi une telle injection de fonds ? Parce que c’est la crise, parce que ces banques sont malades ? Je vous laisse réfléchir sur ces autres chiffres, trouvés sur Mediapart : BNP Paribas annonce 3 milliards d’€ de bénéfices, et la Société Générale 2 milliards d’€. Bénéfices qui permettront à ces banques de verser quelques millions d’€ de dividendes à leurs actionnaires (dont l’État ne veut surtout pas faire partie). On a beau m’expliquer que ces fonds versés par l’État lui permettront de récupérer des intérêts, ce mécanisme financier m’interpelle tout de même un peu quelque part… Fond musical : Cyndi Lauper – Money changes everything [audio:http://emmanuel.desvigne.free.fr/mp3/Cyndi_Lauper-Money_changes_everything.mp3|titles=Money changes everything|artists=Cyndi Lauper]

Le front est de retour…

Lequel me direz-vous ? Le mien, celui que j’ai au dessus de la tête ? Non, rassurez-vous, mon front n’a pas été rejoindre le nez du major Kovaliov… Je vous rassure aussi, il n’existe pas non plus de sondage alarmant faisant état du retour du Front National aux avants-postes des intentions de vote des Français (quoi qu’avec la crise qui ressemble à celle de 29, et les relents de nationalisme qu’on voit revenir dans les manuels scolaires, je redoute toujours que l’histoire se répète…). Non, c’est le Front Populaire qui est de retour. Notre bon président vient de l’annoncer : quelques deniers pour les plus démunis, et 26 milliards d’€ de plan d’investissement pour l’économie. Avec une telle annonce, je vais pouvoir jouer au j’aime/j’aime pas… Alors j’aime : l’idée que cette ligne économique soit proposée et portée… non pas par une alliance de la gauche (comme ce fût le cas durant l’été 36 au siècle dernier) mais par le...

Cours d’économie générale : explication de la crise actuelle

Les grands manitous de l’économie l’avaient prédis depuis plus de 2 ans : la crise économique que nous vivons actuellement semblait inéluctable. Oui, mais pourquoi ? Quelle en est l’origine ? Je ne suis pas économiste. Aussi, le principe du troc, ça me semble intuitif. Penser qu’on a ensuite remplacé le troc par des transactions basées sur de « l’argent« , qui symbolise une quantité de quelque chose de rare et précieux (des fèves de cacao — miam –, de l’or, etc.), je veux bien le comprendre. Mais ensuite, qu’il existe plus d’argent que d’or, ça me semble déjà moins limpide. Et qu’enfin, on puisse, comme c’est le cas actuellement, baser la notion d’argent sur… rien ou presque (sur des créances d’emprûnts), alors là, pour moi, c’est de la science extra-terrestre. Dès lors, comment répondre à des questions comme « pourquoi les gouvernements ne battent plus monnaie ?« , ou « qu’est-ce que l’argent aujourd’hui si ça ne symbolise plus de l’or ? » ? Ou...

Conséquences réelles d’une crise financière virtuelle

Depuis ce nouveau jeudi noir du 16 août 2007, on nous explique que les marchés s’écroulent, et que tout ça va faire perdre 150 milliards $US aux investisseurs dans le monde entier (source : Calyon, filiale de financement et d’investissement du Crédit Agricole). Les pauvres choux… En effet, il faut relativiser ce chiffre. Prenons le « New York Stock Exchange » (la fameuse bourse de Wall Street). Elle cote au total plus de 2’700 sociétés pour une capitalisation boursière de près de 25’000 milliards de $US. Et en 2006, les cotations de toutes ces sociétés ont progressé globalement de plus de 9 %. Ce qui signifie que les actionnaires de Wall Street se sont partagés la modique somme de 2’300 milliards de $US. Oui oui, relisez bien ce chiffre : deux mille trois cents milliards de $US de gains, rien que pour 2006, uniquement à New York. Alors, que sont ces quelques 150 petits milliards de $US perdus à l’échelle...