Étiqueté : démocratie

Aujourd’hui, j’applique la politique de la chaise vide

Petit rappel rapide sur la situation électorale de ma régions (ACAL ?) : au premier tour des régionales, moins de 50% de votants, et parmi les 48% qui se sont déplacés, plus d’un tiers (36%) ont voté FN, 26% pour l’union de la droite autour des républicains, et 16% pour l’union de la gauche autour du PS (les autres partis faisant moins de 10%). Après ça, si vraiment l’épouvantail FN était si dangereux que ça, le PS aurait dû « passer » (comme on dit au poker), et peut-être que j’aurais écouté les pourfendeurs du « front républicain », et que je serais allé voter à droite pour barrer les extrémistes, comme je l’ai fait (un peu la mort dans l’âme) en 2002 (même si je n’ai pas eu à le regretter pour ce qui est de la politique internationale). Et bien pourtant… non ! Jean-Pierre Masseret (honte à lui) se sent tellement indispensable à la région (qui n’a, rappelons-le, que très peu de pouvoir) ne se...

Interrogations sur le vote électronique

Vendredi dernier, j’ai reçu par la Poste un courrier m’invitant à élire mes représentants au Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL). Rien d’excitant jusque là (d’autant que, honte à moi, je ne savais même pas que ces élections existaient). Originalité du scrutin : il permet un vote à distance en version papier (avec lecture optique automatisée), ou un vote via un site web https. Je ne suis pas contre le progrès, et l’idée en soit me va bien. Par contre, en regardant plus attentivement, je constate que contrairement à ce qui est indiqué dans les explications, un identifiant (indirectement nominatif) est présent sur mon matériel électoral, juste à coté de l’emplacement où je dois coller mon vote. A la lecture de ce document, mon cerveau paranoïaque « sécurité du système d’info » se met en route (déformation professionnelle oblige). Qu’est-ce qui m’assure qu’aucun être humain n’a lu les courriers papier (auquel cas, il accéderait...

S’il était utile d’avoir une preuve de plus que les financiers ont le pouvoir

Utopiste peut-être, je pense que le monde dans lequel nous vivons, les décisions prises à tous les niveaux du pouvoir, les lois qui sont votées, etc. doivent toujours placer l’Homme comme centre d’intérêt. Longtemps, les religions et les préfets ont apeuré les peuples pour protéger une concentration de pouvoirs et de privilèges dans une poignée d’oligarques. Après une révolution et cinq républiques, nous serions en droit de penser que les citoyens avaient enfin pris le pouvoir. Seulement, force est de constater que l’aristocratie désignée par notre modèle de démocratie représentative ne sert plus les gens qui les élisent, mais l’intérêt financier d’une poignée de capitalistes et de banquiers. Et ils ne s’en cachent même plus ! Mario Draghi (le vice-président de la banque d’affaires Goldmann Sachs-Europe, qui avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes) est à la tête de la Banque Centrale Européenne. La Grèce est sous tutelle de cette même banque. Berlusconi (qui n’était pas le meilleur porte drapeau...

Désillusion démocratique

Simple hypothèse de travail. Imaginez que vous êtes esclave ooops pardon, caissièr(e) dans un supermarché quelconque. Et vous décidez d’aller bosser qu’un jour sur dix (dans le meilleur des cas). Que vous arrive-t-il ??? Et bien oui, vous êtes viré(e). Bon, moins grave : vous appuyez sur les touches de votre caisse, et vous vous trompez de bouton. Résultat : viré(e). Vous voulez moins grave encore ? En voyant passer une laitue sur le tapi roulant, vous facturez une scarole. Même résultat : viré(e). Aller, ne pleurez pas. Finalement, vous échangez un boulot de merde où vous vous faites insulter pour le SMIC par 100% de temps libre payé au RMI, ça n’est pas si grave… Autre hypothèse de travail : vous êtes député, et vous n’assistez qu’à une séance sur dix. Ainsi, le groupe d’opposition peut s’amuser à une partie de cache-cache et sortir de derrière les poteaux pour s’infiltrer dans l’hémicycle à la dernière minute et faire barrage à la loi liberticide...

Edito sur la réforme du Parlement

Qu’on le veuille ou non, nous sommes dans une république basée sur le concept de démocratie représentative. Nous voyons défiler devant nous des prétendants qui, à travers leur profession de foi, nous font de belles promesses. Puis vient le temps du choix, où les électeurs, en 4 petits tours, signent un chèque en blanc à un courant politique pour 5 ans. Dès lors, ce groupe politique a le pouvoir d’appliquer ses promesses… ou pas. C’est le jeu de notre cinquième république, encore plus évident maintenant que nous avons un calendrier des élections présidentielles qui colle avec celui de l’Assemblée Nationale. Un certain nombre de gardes-fous évitent que cette situation accouche d’un régime totalitaire. Tout d’abord, parce que même si le président choisit son premier ministre, la constitution du gouvernement par celui-ci est souvent l’occasion de retours d’ascenseur, de compromis, etc. Ainsi, même s’ils appartiennent pour la plupart du même mouvement politique (ou au pire, à des mouvements proches), chacun peut...