Archive du mois : novembre 2010

J’aime la mémoire du net…

Faut-il le rappeler : Internet a de la mémoire. La photo sur facebook de vous bourré en train de crawler sur le tapis du salon, votre futur employeur pourra certainement la retrouver dans vingt ans. D’où mon rappel : réfléchissez toujours à ce que vous postez. Des spots de pub passent à la TV pour éveiller les jeunes à ce risque. Mais je crois que le même genre de spot devrait être réalisé pour les z’hommes politiques. Ce soir, rien qu’en parcourant twitter, je viens de trouver deux exemples : le premier est signé Alain Juppé. Facile me direz-vous, quand on sait qu’il s’est fait réélire à Bordeaux en jurant qu’il se consacrerait pleinement et uniquement à ses fonctions municipales. Et bien il n’en est pas à son coup d’essai. En effet, qui critiquait la politique du gouvernement en matière de suppression de la taxe professionnelle (rappel ici), et qui est aujourd’hui ministre dans ce même gouvernement ? Bon, pas en tant...

Ce Josef Ladik, en plus, il shoote…

Je vous avais déjà parlé de Josef Ladik romancier (et je vais bientôt vous en parler à nouveau, j’ai deux livres de lui sous le coude). Je vous avais déjà dis Ô combien je le trouvais bon à cet exercice. Et bien voilà que par hasard (enfin, si on peut appeler facebook un hasard) j’ai découvert que ce juge d’instruction/auteur titillait aussi de l’appareil photo ! Et à cet exercice aussi, il n’est vraiment pas mauvais. Non vraiment pas… jugez-en par vous-même. NB : à noter que les chanceux parisiens peuvent se rendre à une expo au 22 rue Ramey dans le 18ème à compter du 19/11/2010. S’il y en a qui y vont, vous me raconterez hein ? Fond musical : Aretha Franklin – Respect [audio:http://emmanuel.desvigne.free.fr/mp3/Aretha_Franklin-Respect.mp3|titles=Respect|artists=Aretha Franklin]

L’homme qui voulait vivre sa vie

Paul Exben est avocat. A voir la maison dans laquelle il vit, on pourrait dire qu’il a tout pour être heureux. Marié, deux enfants en pleine forme, le tout dernier appareil photo de la mort qui tue, des amis qui l’aiment… Bien sûr, la vie joue son rôle de souffleur de bonnes et de mauvaises nouvelles, comme l’annonce de son associée qui lui apprend qu’elle est gravement malade, et lui propose de lui offrir la totalité du cabinet où il travaille. Seulement voilà : tout ça n’est qu’apparence. Au font de lui, il n’est pas heureux. Il se force, sauve les apparences, joue un rôle qui n’est pas le sien. Il se veut dynamique. S’occupe de ses loulous. Sort. Travaille. Mais avocat n’est pas le métier qu’il aurait aimé faire. Les relations avec sa femme sont plutôt d’ordre diplomatique que résultant du parfait amour. Tout bascule quand il apprend que sa femme veut divorcer : elle a un amant. Il connaît un...

Delphine de Vigan : No et moi

Petit livre lu l’été dernier, qui devrait prochainement être porté à l’écran (c’est d’ailleurs ça qui m’a fait me rappeler que je ne vous en avais pas parlé). Lou Bertignac est une adolescente assurément douée, mais du genre plutôt « no life » : ses centres d’intérêts étant loin de ceux des jeunes de son âge et de ceux de sa famille, elle a peu d’amis et sort peu. Sa soeur étant morte très jeune, sa mère tient grâce aux anxiolytiques, et c’est plutôt son père qui l’élève. Or, est-ce par hasard, ou bien parce qu’elle a un sens développé de l’observation et de la compréhension du monde qui l’entoure, elle fait la connaissance de « No », une jeune SDF à peine majeure qui traîne dans la gare. Devant faire un exposé pour sa classe, Lou décide que les jeunes femmes devenues SDF en général, et No en particulier, seront son sujet d’étude. Mais il s’agit en réalité d’un prétexte pour oser aborder la...

Illégal

Tania est russe. Plutôt que de vivre l’enfer dans son pays, elle se brûle le bout des doigts pour ne plus avoir d’empreintes digitales, et elle décide de venir vivre en Belgique avec Ivan, son tout jeune enfant. Bien des années plus tard, elle est toujours redevable aux mafieux qui lui ont permis ce voyage, et qui lui fournissent contre une part de son maigre salaire de femme de ménage des faux papiers et un logement. Mais finalement, elle semble heureuse… ou plutôt, elle s’aménage des moments de bonheur avec son fils, avec quelques amies. Mais voilà qu’un jour, lors d’un contrôle inopiné à la sortie du bus, elle se fait arrêter (son fils s’échappe de justesse). Refusant de donner son identité, et son absence d’empreintes digitales aidant, elle n’est pas expulsable (et oui, vers quel pays la renvoyer ?). Elle végétera alors de nombreux mois dans un « camp de rétention », ces prisons qui n’en ont pas le nom, où l’on...

Elle s’appelait Sarah

Ce site est en train de s’endormir… Pas que je n’ai rien à dire, mais je n’ai plus trop de temps. Aller hop, je m’y remets, à minima pour vous faire part de mes dernières toiles dans les salles obscures, et de mes dernières lectures. Je suis allé voir ce film avec un moral d’enfer… et il vaut mieux. Pour une raison que j’ignore, les évènements qui se sont produits durant la seconde guerre m’ont toujours perturbé (émotif moi ?). J’avais un a priori plutôt positif avant d’aller voir ce film, et je ne me suis pas trompé : j’adore Kristin Scott Thomas, elle ne m’a pas déçue. Les autres acteurs sont très bons eux aussi. L’histoire s’appuie sur une coïncidence peu probable : la belle famille de miss Scott Thomas (journaliste d’origine américaine vivant en France depuis 20 ans dans le film) est propriétaire d’un appartement dont l’histoire est en lien avec l’enquête qu’elle mène sur la rafle du Vel...