Catégorie : Vidéo/Ciné/Film

Alice, de Tim Burton

Disons-le tout de suite : il y a des Tim Burton que j’aime (« Beetlejuice », « Charlie et la chocolaterie », et surtout, « Les Noces funèbres »), et d’autres que j’aime moins (les « Batman » –beurk–, « Mars Attacks! », etc.). Quant-à Alice, ça n’a jamais été mon histoire préférée. Aussi, j’ai hésité un peu avant d’aller voir ce film. Mais, sachant que Tim Burton était le papa d’Emily (Cf. « noces funèbres » ), je me suis dit qu’il allait bien nous sortir une Alice comme ça :         ou comme ça : Et bien non… désolé. C’est une Alice toute lisse que nous sert la jeune Mia Wasikowska. Oh, techniquement, c’est très beau et très bien fait. La 3D est bien maîtrisée (mais n’apporte pas grand chose, contrairement à Avatar), les décors sont splendides… Mais voilà. Les personnages sont stéréotypés, et l’histoire sans aucune surprise. Bref, à voir en famille (pas d’image violente que les enfants ne pourraient regarder), pas spécialement en 3D… au moins pour le décors. J’attends maintenant avec...

Invictus

Que savais-je de Nelson Mandella ? Avocat au moment de l’apartheid, brimé sous ce régime, il passe une petite trentaine d’année en prison. Il est ensuite élu président, milite pour la paix et la réconciliation dans son pays, ce qui lui vaut un prix Nobel. Heuuu… et je crois que c’est tout ce que je savais. Le film Invictus (que je suis allé voir avant-hier) raconte un épisode méconnu de la vie de ce grand homme. En 1995, l’Afrique du Sud est le pays organisateur de la coupe du monde de rugby. À un mois du premier coup d’envoi de ce tournoi, les Springboks (je traduis pour les profanes en rugby : c’est le nom de l’équipe d’Afrique du Sud) ne sont pas au mieux de leur forme (il faut dire qu’étant longtemps boycottés, ils manquent de rencontres de haut niveau). Et pire que tout : dans les tribunes, alors que les blancs applaudissent naturellement l’équipe nationale, par opposition, les noirs applaudissent...

Avatar

Déjà beaucoup beaucoup de buzz sur ce film, je ferai donc court. Je suis allé le voir cet après-midi dans sa version 3D avec mon grand. Mes craintes : que la bande annonce résume tout le film, qu’il soit manichéen et moraliste, et qu’on y trouve de longues scènes de baston (blockbuster oblige). Et le verdict est… qu’il y a un peu de ça, c’est vrai. Mais on l’oublie très vite. Le scénario est effectivement résumé dans la bande annonce. Il y a bien sûr le gentil peuple tribal et les méchants humains (parabole de l’administration Bush et des lobbies qui la soutenait). Et les inévitables scènes de bagarre, de sensualité… Comme je l’ai dit, tout ça s’oublie vite. Parce qu’on peut dire ce qu’on veut : James Cameron n’est vraiment pas un mauvais. Tout d’abord techniquement. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec Marie, la 3D (techniquement parfaite, bien maîtrisée : ni trop ni trop peu) aide à rentrer dans...

Tempête de boulettes géantes

Plafond bas et ciel gris, que faire un jour de 11 novembre pour occuper les p’tits schtroumpfs ? Les amener au cinéma voyons. Une fois n’est pas coutume, ça ne sera pas pour aller voir le dernier Pixar ou le dernier Dreamworks, mais un film d’animation sorti tout droit de chez Sony (ah bon, ils ne font pas que des MP3man et des TV 😉 ?). Malheureusement, Sony a fait du copier/coller de ce que font les autres grands majors du film pour enfants : réalisation parfaite (ah que oui ils dessinent bien, oh qu’ils sont doués pour la modélisation 3D), mais coté scénario… ils ne se sont pas trop creusés. Flint le géotrouvetout d’une petite île, construit une machine qui transforme l’eau en nourriture. Après un accident, sa machine se trouve satellisée (en orbite géostationnaire bien sûr) au dessus de sa ville. Dès lors, il va se mettre à pleuvoir tout ce que l’Amérique fait de mieux comme cuisine...

Le dernier pour la route

Ce film est une adaptation du roman autobiographique du même nom d’Hervé Chabalier (livre que je n’ai pas lu). L’histoire est assez simple : un patron d’une agence de presse ayant fois en l’Homme et en son métier, tombe petit à petit dans l’alcoolisme, dans sa forme pathologique la plus sévère. Il se retrouve enfermé plus ou moins volontaire pour une cure de désintoxication. Il va y rencontrer des gens — notamment Pierre et Magali — ayant des histoires différentes, des caractères différents, et ayant pourtant en commun avec lui cette maladie : l’alcoolisme. Mon sentiment sur ce film ? Ouaou… Quel réalisme ! Et surtout, quel jeu d’acteur. Si je n’avais pas reconnu les géniaux François Cluzet, Michel Vuillermoz, Mélanie Thierry (entre autre), on aurait pu me faire croire qu’il s’agissait de reportage, presque de la télé-réalité. Tout les mécanismes qui amènent certaines personnes à tomber dans cette vile dépendance sont décortiqués. Comme les sentiments qu’ils éprouvent, le déni...

Cantiques

Il est des vidéos amusantes sur YouTube, et d’autres qui vous donnent carrément des frissons ! Faites péter les Watts, émotion garantie : Fond musical : Toto – Africa [audio:http://emmanuel.desvigne.free.fr/mp3/Toto-Africa.mp3|titles=Africa|artists=Toto]

Joueuse

Il est des moments où je suis content de vivre dans un pays où le cinéma d’auteur est subventionné, malgré les effets pervers du système. Parce que le film que je suis allé voir ce soir n’a rien de ce qui fait les superproductions qui sortent actuellement, promises à un nombre d’entrées indécent mais suffisant pour rembourser l’investissement colossale. Le film dont je vais vous parler est une petite production, petit budget, peu d’acteurs, plans faciles, réalisation simple, rythme agréable et pas trop violent. Et pourtant, quel chef d’œuvre ! Dans son registre, ce film est certainement au cinéma ce que le discours de la servitude volontaire de La Boetie est à la littérature : un incontournable (ceci dit, je n’ai pas lu « la joueuse d’échecs » de Bertina Heinrichs dont ce film est inspiré, sinon, peut-être que ce livre irait sur le même rayon que l’ouvrage du pote de Montaigne). L’histoire est assez simple : une femme de ménage se...

Partir

Vacances obligent, il y a quelques temps que je n’avais pas regardé ce qu’il y avait à l’affiche au ciné. Or, loin des blockbusters étasuniens, j’ai repéré 3 ou 4 films qui me tentent bien. Et comme ils risquent de ne pas rester encore longtemps en salle, je crois que je vais me faire quelques soirées dans les salles obscures les prochains jours… Ce soir, je suis allé voir le film « partir ». Un film qui montre différentes facettes d’une séparation, servi par une brochette d’acteurs que j’affectionne particulièrement : Sergi López (si si, vous connaissez, c’est Harry Ballestero, dans « Harry, un ami qui vous veut du bien »), Kristin Scott Thomas (qu’on ne présente plus… ou sauf si vous êtes vraiment nuls en ciné ; dans ce cas, rappelez-vous, Fiona, celle qui est tout le temps en deuil dans « 4 mariages et un enterrement »), et Yvan Attal (que j’ai personnellement découvert dans l’excellent « Les patriotes »). Après 20 ans de mariage avec...

L’homme qui dansait sur Internet

Durant les 32 premières années de sa vie, Matt (un geek d’origine états-unienne) n’avait qu’une idée en tête : jouer aux jeux vidéo, puis les concevoir. Et un jour, probablement blasé, il plaque alors le job qu’il avait en Australie, et décide de voir ce qu’est le monde réel. Au pied des tours de Hanoï (les informaticiens constateront qu’il s’agit certainement d’un clin d’œil du hasard), un compagnon de voyage, en le prenant en photo, lui souffle une idée : « Hey, pourquoi est-ce que tu ne te mettrais pas là, et que tu ne te mettrais pas à danser cette drôle de danse que tu nous fais tout le temps, afin que je t’enregistre ». Il mit alors cette vidéo en ligne sur un site web qu’il avait au préalable créé pour y poster des news durant ses voyages, afin de rester en contact avec ses proches. C’est alors que le buz commence sur Internet : « c’est qui ce type qui...

Whatever works

Boris Yellnikoff est un sexagénaire présenté dans le pitch comme un génie (personnellement, je ne le trouve pas si génial que ça dans certaines réflexions, mais bon, ça doit être parce que je suis bien plus génial que lui 😉 ), professeur émérite de physique (il enseignait la théorie des cordes… bon d’accord, il était plus génial que moi car ça, je ne pourrais pas le faire 😉 ). Mais il est passé à coté du prix Nobel (ouai ben moi aussi hein), a loupé son mariage, et son suicide. Woody Allen tente de le présenter comme un misanthrope. Seulement voilà : il est finalement réaliste et m’apparaît comme un grand hédoniste, ce qui fait qu’il n’est pas crédible deux secondes dans ce rôle (ou alors, c’est peut-être que je suis moi-même misanthrope, ce qui est tout à fait possible finalement). Melody Saint Ann Celestine (il paraît que ça fait français comme nom), 2 de QI, a quitté sa cambrousse...