Catégorie : Coup de gueule

Les trucages, OK pour Copperfield, pas pour les chanteurs !

En écoutant Sexion d’Assaut, j’ai tout de suite tilté sur la voix de celui qu’on connait maintenant sous le nom de Maître Gims. Il a une texture de voix très singulière et envoûtante. Aussi quand j’ai appris qu’il allait aussi sortir des chansons en solo, je me suis dit bingo ! Sauf que… ben non. Pourquoi ne peuvent-ils pas s’empêcher de « truquer » la voix ? Qu’ils fassent ça sur les enregistrements des brailleuses sans coffre, OK. Mais là, c’est vraiment du gâchis !!! J’avais déjà repéré le phénomène avec d’autres groupes (les « Black Eyed Peas » notamment, que j’ai déjà entendu faire des prouesses à capela, et qui sortent des singles à la voix de robot, beurk). Bref, à messieurs les ingénieurs du sons, arrangeurs et autres DJ, de grâce, utilisez la synthèse vocale de Siri pour vous amuser, mais ne robotisez pas ces chanteurs qu’on aime. Fond musical : Maitre Gims – Zombie [audio:http://emmanuel.desvigne.free.fr/mp3/MaitreGims-Zombie.mp3|titles=Zombie|artists=Maitre Gims]

Du devenir de la presse…

« Je m’appelle Paul Kerjean. Profession : grand reporter. Un titre pompeux que l’on nous donne parce que nous sommes là où le monde bouge, là où les hommes se battent, et meurent. Ce soir, je suis un rescapé de la plus impitoyable des guerres, la guerre économique, où les généraux sont en costume rayé de bonne coupe, et leur arme, un attaché-case de bon goût. […] ». Ce texte est l’introduction de l’article écrit in fine par le héros du film 1000 milliards de dollars. Et si vous voulez une confession : très longtemps, j’y ai cru. J’ai eu fois en cette presse libre, indépendante. Celle qui a permis aux « 343 salopes » de diffuser leur manifeste, qui a certainement joué un rôle capital dans la légalisation de l’avortement. Celle qui publiait le « Combat pour la libération de la femme », faisant ainsi connaître au public le MLF. Elle existait aussi dans d’autres pays démocratiques. Le « Watergate » ne serait resté qu’un nom d’immeuble sans autre...

L’Europe n’est pas le pays des bisounours

En France, j’ai entendu des gens militer pour des partis proches de celui qui a déporté et exécuté plus de 6 millions de personnes durant la seconde guerre. D’autres militent pour des partis proches de ceux qui ont créé les Goulag ou les camps des Khmers rouges. Et pourtant, à part des décisions de justice du genre « payer un franc symbolique pour un mauvais jeu de mot sur les fours crématoires », je n’ai jamais vu personne aller en prison pour ça. Alors, j’ai très vite fait le raccourcis comme quoi nous vivions dans des états où enfin, la liberté d’expression, à défaut d’être vraie et réelle à 100%, était suffisamment inscrite dans les gènes de nos constitutions pour que personne n’aille en prison pour avoir indiqué publiquement ses idées. Coup de tonnerre dans le ciel bleu (c’est une image hein, ne cherchez pas le beau temps aujourd’hui, il flotte depuis des jours, c’en est déprimant) : voilà que la France, ce...

Fin des subventions du Conseil Régional de Lorraine pour les navettes vers la gare TGV lorraine

Venant de ma Bourgogne natale, lorsque je suis arrivé à Nancy, je n’ai pas tout de suite compris comment lire les horaires des trains. Croisant un préposé à la SNCF à la gare, je lui ai demandé quelle était la signalétique, sur le dépliant, qui permettait de distinguer les trains Corail des TGV. Il m’a regardé croyant que je lui faisais une blague potiche d’étudiant. Lisant la sincérité sur mon visage, visage qui ne présentait pas de signes indiquant que j’avais été enlevé par les extra-terrestres, il a dû se rendre à l’évidence : il était tombé sur un ignare. « Sachez jeune homme », me dit-il, « il n’y a pas encore de TGV dans notre région, et ça n’est pas d’actualité avant longtemps ». Et il avait raison. Ça n’était pas une légende, la rivalité politique Nancy-Metz a fait des ravages (je mets la phrase au passé pour apaiser les esprits, mais je suis sûr qu’elle sévit encore). Amener le TGV, oui....

Mode d’inspiration vichyssoise

Nos émeutes de novembre 2005 nous avaient fait ressortir le couvre-feu national. À Londres, celles de 2011 inspirent les forces de l’ordre à inviter à la délation. Autant de réactions qui rappellent des passés troubles… Heureux le brave citoyen que je suis d’habiter dorénavant une paisible bourgade pastorale. Paisible je vous dis. J’en veux pour preuve la revue trimestrielle du maire, reçue dès mon arrivée dans ma boîte au lettres : « entre nous ». Ce titre ne vous fait-il pas penser à une revue à destination des retraités ? Quoi qu’il en soit, je pensais venir dans une ‘banlieue’ bien calme de Nancy, loin des trublions qui hantent les ZEP, ZAC, ZUP et autres territoires commençants par Z, qu’ils soient français ou anglais. Et pourtant… en lisant justement cet « entre nous », dans le bilan de mi-mandat, j’ai évidemment trouvé la liste à la Prévert d’actions glorieuses, transformant ce qui devrait être un journal d’information municipal en feuille de chou de propagande...

9’000 milliards de $US du contribuable pour sauver les banques, les vaches sont elles bien gardées ?

Il y a quelques semaines, Éric Cantona invitait les français à faire la révolution, simplement en allant retirer leur argent des banques. Certes, si ce geste avait toutes les chances de s’avérer symbolique, il a eu le mérite de refléter un grand ras le bol ambiant de l’actuel système financier. Ce qui m’a fait sursauter à l’époque, ça n’était pas tant cet appel à mettre le boxon dans le système bancaire, mais plutôt la réaction de la classe politique suite à cet appel à prise de conscience. Notamment, j’ai eu envie de vomir à la lecture de l’interview de François Baroin, qui, pour tourner en dérision l’appel de Canto, a dit « C’est grotesque et irresponsable. Cantona en conseiller financier, ce n’est pas très sérieux. […] A chacun son métier, et les vaches seront bien gardées !« . Ah oui ! Vous avez raison monsieur Baroin ! Ça fait quelques décennies que nous avons donné les pleins pouvoirs du système monétaire et financier aux banques,...

J’aime la mémoire du net…

Faut-il le rappeler : Internet a de la mémoire. La photo sur facebook de vous bourré en train de crawler sur le tapis du salon, votre futur employeur pourra certainement la retrouver dans vingt ans. D’où mon rappel : réfléchissez toujours à ce que vous postez. Des spots de pub passent à la TV pour éveiller les jeunes à ce risque. Mais je crois que le même genre de spot devrait être réalisé pour les z’hommes politiques. Ce soir, rien qu’en parcourant twitter, je viens de trouver deux exemples : le premier est signé Alain Juppé. Facile me direz-vous, quand on sait qu’il s’est fait réélire à Bordeaux en jurant qu’il se consacrerait pleinement et uniquement à ses fonctions municipales. Et bien il n’en est pas à son coup d’essai. En effet, qui critiquait la politique du gouvernement en matière de suppression de la taxe professionnelle (rappel ici), et qui est aujourd’hui ministre dans ce même gouvernement ? Bon, pas en tant...

Faites ce qu’on vous dit, pas comme moi

En général, je ne trouve pas trop logique que ce soit la rue qui gouverne. Je pense que certaines choses doivent être décidées, parce qu’on n’a pas le choix, et tant pis si ça ne plait pas à la majorité. C’est le principe même de la démocratie représentative. Pour autant, justement sur les sujets importants qui peuvent amener à pondre des lois impopulaires, il est indispensable de débattre. D’expliquer l’analyse qu’on fait du problème. De proposer des solutions. De faire évoluer ces propositions en fonction des retours qu’on a. Contrairement à une rumeur persistante, les Français ne sont pas tous idiots (attention hein, je n’ai pas dit que tous les Français n’étaient pas idiots, moi aussi je connais des exceptions… 😉 ). Si on leur explique pourquoi une mesure impopulaire est nécessaire, ils ne descendront pas dans la rue, ils peuvent comprendre. Or, l’actuelle loi sur les régimes des retraites a été gérée de façon inacceptable, et ce pour plusieurs...

Vers une désertification/privatisation de l’offre hospitalière

Vous l’aurez remarqué, bien que travaillant dans une structure hospitalière publique, je n’ai jamais posté d’article sur le monde de la santé. Logique : étant fonctionnaire, j’ai un devoir de réserve qui, à défaut d’être législatif ou même réglementaire, m’invite à ne pas mordre la main qui me nourrit. Pour autant, j’ai du mal à ne pas vous parler de ma lecture d’un article du monde, ou des dernières annonces du gouvernement. En fait, les hôpitaux ont subit depuis 15 ans une succession de mutations, dont la plupart sont méconnues du grand public, et qui, mécaniquement, sont en train de modifier en profondeur l’offre de soin en France. À ce stade, un petit décryptage s’impose. L’histoire. Il y a 15 ans, il était de coutume de dire que si la santé n’avait pas de prix, elle avait un coût. Le problème est que personne n’était capable de mesurer ce coût. Abyssale certes, mais d’où provenait l’hémorragie ? Impossible à dire. Les...

Opération « vache à lait » : je passe la main

Dans les pays où les gens ne savent pas ce qu’ils vont bien pouvoir manger, mon petit coup de sang de ce soir passerait pour un problème de riche inintéressant, je vous l’accorde. Qui plus est, vous raconter comme ça un brin de ma vie peut sembler carrément prétentieux. Mais selon la théorie de Maslow, ayant la santé et suffisamment à manger, un job et une paye qui tombe tous les mois, et des amis et amours parce que je le vaut bien (ou pas d’ailleurs, je les ai peut-être achetés 😉 ), il est normal que je focalise mon insatisfaction sur de bêtes problèmes matérialistes de forfaits téléphoniques. Vous voilà prévenus, si ça ne vous intéresse pas, vous avez le droit de zaper. Bref, je vous plante le décors. Il y a un an, ma conjointe a eu un téléphone (le Magic G2 sous Androïd, trop bien !) pris chez SFR avec le forfait qui va bien (internet illimité, SMS/MMS...