Catégorie : Livres/revues

L’homme aux cercles bleus – Fred VARGAS

Petit billet sur un cadeau qui m’a été fait par Céline : un bon polar, très anticonformiste. En effet, ce bouquin est l’opposé exact de ce que nous avons l’habitude de trouver actuellement dans les boutiques. Aujourd’hui, les policiers des romans sont le reflet de ce qui passe dans les séries US à la TV : des bêtes de la logique, de la déduction, voire de l’analyse scientifique : un microscopique petit bout de papier d’emballage de chocolat trouvé sur une scène de crime permet de trouver l’assassin. Avec Fred Vargas, on oublie tout ça. On entre dans une ambiance : peu d’acteurs, et un héros flic intuitif, sensible, qui n’a comme seule arme logique que son excellente connaissance des êtres humains. Le héros flic en question ? Le commissaire Adamsberg (personnage récurrent chez Fred Vargas), qui vit avec des fantômes : ceux de sa jeunesse, celui de Camille, son insaisissable amour, et ceux de sa propre pensée, qui fuit...

Est-ce la mort du papier ? Faut-il s’en plaindre ?

Voilà, ça, c’est fait. Après 25 ans de fidélité, j’ai divorcé cette semaine. Non, je vous rassure, notre couple va bien. J’ai seulement rompu mon abonnement au mensuel « Science et Vie ». Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, à force de vouloir trop vulgariser la science, la revue ne rentrait plus assez dans les détails à mon goût. Fût un temps où je retrouvais dans les articles les explications sous formes littéraire des équations que je voyais à la fac. Ce temps est révolu (d’accord, je ne vais plus à la fac ; ce que je veux dire par là, c’est que les articles sont maintenant trop superficiels ; les auteurs ne rentrent plus dans les détails). Ensuite, le choix de la ligne éditoriale est discutable. Les thématiques traitées sont soit en lien avec l’actualité (ce qui est normal, mais on trouve la même chose sur le net), soit les sujets sont choisis pour avoir des titres accrocheurs, pour vendre du...

Michel ONFRAY – Politique du rebelle

Pffff… Ca fait quelques semaines que j’ai terminé ce bouquin. Mais j’ai attendu un moment avant de poster un billet sur cet ouvrage. En effet, pour le coup, je m’attaque à deux monuments. L’auteur tout d’abord, le livre ensuite. Alors, comme avant toute ascension d’une montagne, j’avais besoin de prendre mon souffle. Une fois n’est pas coutume, je vais tout d’abord commencer par dire quelques mots de l’auteur. Si vous cherchez sur le net, vous verrez que Michel Onfray est souvent résumé comme étant le "philosophe de l’hédonisme". Mais c’est bien plus que ça. Philosophe oui, et de façon jusqu’auboutiste : il ne se contente pas de parler de philosophie (il laisse ça aux professeurs de philo). Il prend position pour une philosophie, la défend, et l’applique à lui même, à ses actes et décisions, pour démontrer qu’elle fonctionne En l’occurrence, le concept dont il fait la promotion est l’hédonisme, c’est à dire la doctrine selon laquelle le plaisir (le...

Mathis superstar…

Pour ceux qui l’auraient raté, notre Mathis préféré est à la une du bimensuel "le journal des professionnels de l’Enfance" de janvier/février 2007 (en vente 5,50 € chez tous les bons marchands de journaux). Vous l’aurez deviné (enfin, pour ceux qui sont au courant de l’histoire), notre bébé star pose pour un roman photos sur le thème de l’allaitement (et de ses vertus). Ah, j’allais oublier : cliquez sur l’image ci-contre pour voir la une du mag…

Jean-Pierre GATTEGNO – Une place parmi les vivants

Ca faisait longtemps que je ne vous avais pas présenté de livre. Il est vrai que je lis moins de romans ces derniers temps. Ce coup-ci, nous allons parler d’un polar. Quoi que… Maintenant que j’ai lu la fin du livre, je ne sais plus si je dois le classer dans ce style. D’accord, il y a meurtres. Meurtres de jeunes filles tout au long du bouquin. Mais étrangement, ça n’est pas l’intrigue du livre. Quoi que, à bien y réfléchir, ça aurait pu le devenir, vu que le héros est abordé par un type qui se fait passer pour le serial killer de ces pauvres filles. Il y a aussi un autre meurtre, à la fin du livre (mais je ne vous dirai pas de qui). Quoi qu’il en soit, contrairement aux Colombo ou à Agatha Christie, la recherche du meurtrier n’est pas l’énigme. Il y a vols. Ah là, oui. C’est plus le sujet. Mais ce sont des...

Michel Houellebecq – Extension du domaine de la lutte

L’histoire : un jeune cadre moyen (informaticien de son état) tombe petit à petit dans la dépression… Ne cherchez rien d’autre. Je préfère le dire tout de suite : ceux qui aiment lire un bouquin pour son histoire doivent passer leur chemin. Bref, notre jeune homme parcourt la France pour donner quelques formations sur un progiciel développé pour le ministère de l’agriculture. Il fait ce chemin avec un collègue, guère mieux dans ses baskets que lui. Ce pauvre homme, pas spécialement beau, a "bien du mal à conclure" avec les filles… Et ce duo est prétexte à l’auteur pour faire passer l’idée du livre : selon lui, la sexualité est une forme d’économie de marché, une économique libérale, qui s’apparente à la réussite financière. Tout comme il y a des gens qui réussissent leur carrière et d’autres qui échouent, il y a des gens qui réussissent leur vie sexuelle, d’autres qui manquent leur cible. Certains auront plusieurs carrières, et les...

« Pourquoi j’ai mangé mon père » – Roy LEWIS

Terrrrrrible. Il y a des livres qui sont indispensables à lire. Celui-ci en est un. Pas qu’il contienne des idées neuves, mais il a une façon très originale de les présenter. Je m’explique. Le pitch en deux mots : l’histoire se déroule dans le pléistocène (je suis allé chercher de quoi vous faire un petit rappel : << pléistocène : période géologique qui s’étend d’il y a 1,8 million d’années à il y a 10’000 ans. Cette période est caractérisée par des cycles répétés de glaciations globales intensives, ou ères glaciaires, séparées par des stades interglaciaires plus chauds. >> ). Bref, vous l’aurez compris tout seul : nos héros ne sont pas des homo-sapiens-sapiens (hommes modernes), mais de respectables pithécanthropes. On y voit l’histoire (qui s’étale sur près d’une génération) d’une horde de ces pré-hommes. Leurs difficultés, leurs solutions, leurs erreurs… Je dois vous l’avouer : j’avais un peu peur avant d’attaquer la lecture de cet ouvrage. L’auteur confirme qu’à...

Deux livres

Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas parler d’un livre, mais de deux. Ils ont en commun d’avoir été écrits par des auteurs contemporains, qui ne manquent pas une occasion de peindre notre société, sans oublier de le faire parfois avec des couleurs vives, parfois avec des couleurs grises, et parfois aussi, en grattant bien la toile avec leurs outils. Le premier est de Michel Houellebecq : « Les particules élémentaires ». Je dois avouer que je suis bien embarrassé pour en parler. Pourtant, le style est bon. Pourtant, la façon de décrire l’univers des personnages, notre univers, est criante de vérité. J’y ai noté moult citations, plus vraies les unes que les autres. Seulement, le scénario, qui sert de fil conducteur au roman, ne m’a pas accroché. C’est la vie un peu triste, trop fade, de deux demi-frères. Ce maigre fil conducteur est prétexte à l’auteur de montrer plusieurs facettes de notre société. Bref, à lire pour...

Code Da Vinci : l’enquête – Marie-France ETCHEGOIN, Frédéric LENOIR

Après vous avoir parlé du livre en lui même, normal que je vous parle de l’enquête liée au livre. Enfin, quand je dis l’enquête, je devrais dire une des enquêtes. Car le livre de Dan BROWN a fait couler beaucoup d’encre, et il existe beaucoup de livres sur ce roman (le site français d’amazon nous en donne déjà plus d’une dizaine). Normal me direz-vous : le livre vous oblige à vous poser un grand nombre de questions. Et en particulier, dans tous les faits historiques et interprétations qu’en fait Dan BROWN, qu’est ce qui est vrai, et qu’est ce qui ne l’est pas ? Il me semble que de toute la liste des ouvrages tournant autour du "Da Vinci Code", celui cité en objet est un des seuls (le seul ?) écrit par des Français. Marie-France ETCHEGOIN est journaliste (grand reporter au Nouvel Observateur), et Frédéric LENOIR est philosophe, sociologue, et historien au journal "le monde des religions"*. Les auteurs...

Da Vinci Code – Dan BROWN

Je viens [seulement me direz-vous ?] de terminer le best-seller du moment cité en objet. Je n’aurai qu’un mot à dire : bien. Un livre vraiment prenant, relaxant à souhait, parfait pour les vacances : pas [trop] compliqué, avec une bonne intrigue, les bonnes grosses ficelles qui marchent bien, genre petits chapitres qui racontent en parallèle le déroulement de l’histoire selon les points de vues des différents personnages ou groupes de personnages, des rebondissements fréquents, des énigmes (pas trop compliquées pour la plupart)… Bref, on passe vraiment un bon moment. Evidemment, une fois la quatrième de couverture refermée pour la dernière fois, on ne peut s’empêcher de se demander " mais qu’est ce qui est vrai dans tout ça ? "… Je ne rentrerai pas dans les détails (pour ne pas divulguer l’intrigue à ceux qui ne l’ont pas lu, mais aussi et surtout, parce que je ne suis pas historien), mais il faut savoir que le livre fonde son...